Dans le service, tous les professionnels veillent à la santé des adolescents, les liens avec l’extérieur sont entretenus par l’éducatrice et l’instituteur, l’activité d’art va, quant à elle, faciliter l’expression d’émotions liées à leur souffrance psychique ou corporelle. D’autres « choses » peuvent s’exprimer relevant davantage de l’histoire personnelle.
Un rôle d’initiation et de transmission
La qualité des ?uvres révèle des capacités créatrices souvent insoupçonnées. Les productions ne font jamais l’objet d’interprétations psychologiques par l’équipe, elles sont considérées comme les créations d’un enfant artiste à l’hôpital. Mais l’art reste un chemin ardu qui passe par la maîtrise de techniques et par la rigueur, c’est pourquoi l’accompagnement est nécessaire.
« Il faut aider l’enfant à choisir ou à inventer ses propres outils au service de son imagination et de sa réflexion. Survenant au moment de l’expérience intense de la maladie, mon intervention permet de faire progresser l’enfant dans sa conscience de soi et sa confiance en soi en s’appropriant des savoir-faire nouveaux et en découvrant des aptitudes inexplorées. » commente Marie-Liesse Clavreul, titulaire du Diplôme National Supérieur d’Etudes Plastiques et animatrice de l’atelier d’Art.
Cependant l’ouverture de cet atelier désormais apprécié par tous au sein de l’hôpital a requis énormément d’énergie de la part de ses instigateurs et pas moins de trois ans de démarches, de rendez-vous, de recherche de financement?