Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale : grande cause soutenue par les CHRU

Auteur /Etablissement :
Le 29 mars 2012, désignée journée de dépistage échographique de l’anévrisme de l’aorte abdominale, mobilisera les professionnels de santé autour «l’Opération Vésale 2012», vaste campagne de prévention à l’échelle nationale, visant à sensibiliser les médecins généralistes et le grand public aux risques de dilatation silencieuse de la principale artère de leur corps. Repéré à temps, l’anévrisme peut être traité et le risque de rupture écarté. Cette grande cause de santé publique portée par la Société Française de Médecine Vasculaire est largement soutenue par les CHRU et notamment ceux d'Amiens, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Fort-de-France, Grenoble, Lille, Limoges, Montpellier, Nancy, Orléans, Poitiers, Reims, Rennes, Toulouse...

Le 29 mars 2012,  désignée journée de dépistage échographique de l’anévrisme de l’aorte abdominale, mobilisera les professionnels de santé autour «l’Opération Vésale 2012», vaste campagne de prévention à l’échelle nationale, visant à  sensibiliser les médecins généralistes et le grand public aux risques de dilatation silencieuse de la principale artère de leur corps. Repéré à temps, l’anévrisme peut être traité et le risque de rupture écarté. Cette grande cause de santé publique portée par la Société Française de Médecine Vasculaire est largement soutenue par les CHRU et notamment ceux d’Amiens, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Fort-de-France, Grenoble, Lille, Limoges, Montpellier, Nancy, Orléans, Poitiers, Reims, Rennes,  Toulouse…
Leurs services de médecine vasculaire informeront le public et accueilleront les personnes qui souhaitent réaliser un dépistage gratuit. L’échographie abdominale ne prend que 5 minutes, le temps pour le médecin vasculaire de visualiser l’aorte et de la mesurer.
Ce dépistage est obligatoire en Grande Bretagne et vivement conseillé aux USA. En France, la Haute Autorité de Santé s’oriente vers un dépistage opportuniste, c’est-à-dire recommandé lors de la consultation médicale de  patients cibles : personnes âgées, fumeurs et adultes traités pour une hypertension après 50 ans.

En savoir plus sur l’anévrisme de l’aorte*

Qu’est ce qu’un anévrisme de l’aorte abdominale ?
L’aorte est la grosse artère qui amène le sang du cœur aux organes et aux membres. L’aorte abdominale est le dernier segment de l’aorte, elle se divise à hauteur de l’ombilic. Ses bords sont parallèles, son diamètre est régulier (18 à 22 mm chez l’homme, 16 à 18 mm chez la femme).
L’anévrisme se définit par un élargissement de l’aorte, les bords ne sont plus parallèles et le diamètre est alors augmenté de plus de 50 %. La plupart des artères peuvent être le siège d’un anévrisme. Un anévrisme de l’aorte abdominale peut ainsi être associé à un anévrisme de l’aorte thoracique ou d’autres artères des membres inferieurs (iliaque, fémorale, poplitée).
Est-ce que l’anévrisme de l’aorte abdominale  est une affection grave ?
La complication majeure de l’anévrisme de l’aorte abdominale est liée à son risque de rupture le plus souvent mortelle. Le risque de rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale devient très significatif pour les anévrysmes de grande taille (diamètre  > 50 mm). La rupture d’anévrysme est une cause fréquente de mortalité chez l’adulte de plus de 65 ans.
L’autre complication possible est le risque d’embolie dans les artères de jambe pouvant être responsable de gangrène et  d’amputations des orteils

Pourquoi le dépistage est-il important ?

Parce que l’anévrysme de l’aorte abdominale est le plus souvent  silencieux avant qu’il se complique. Le dépistage permet de découvrir les petits anévrysmes qui bénéficieront de mesures médicales ralentissant leur évolution et les gros anévrysmes pour lesquels un traitement réparateur sera proposé. L’outil de dépistage est l’échographie. 

Qui est à risque ? En quoi ce dépistage me concerne-t-il ?
Les principaux facteurs de risque d’avoir un anévrysme de l’aorte abdominale sont  l’âge, le sexe masculin, le tabagisme et le terrain familial.
• La fréquence des anévrysmes de l’aorte abdominale augmente régulièrement avec l’âge (de 0,5% à 60 ans à 5% à 75 ans)
• L’homme est 5 à 10 fois plus souvent concerné que la femme
• Par rapport au non-fumeur, un long passé de tabagisme actif multiplie par 6 à 7 le risque d’avoir un anévrysme, un long passé de tabagisme stoppé  le multiplie par 1,5 à 3,5
• Le risque d’être porteur d’un anévrysme de l’aorte abdominale augmente aussi avec l’existence d’anévrysme de l’aorte chez les proches parents (père, mère, frères et sœurs) et avec un passé d’hypertension artérielle.
Ainsi, le dépistage d’anévrysme de l’aorte abdominale s’adresse  à tous les hommes de plus de 60 ans ; le dépistage est recommandé chez les fumeurs, conseillé chez les non-fumeurs. Il n’est  pas-indiqué chez les sujets de plus de 75 ans qui présentent une altération de l’état  général.
Chez les femmes le dépistage est conseillé dans les situations suivantes :
– 60 à 75 ans tabagiques ou hypertendues
– plus de 75 ans tabagiques en assez bonne santé apparente (dépistage conseillé)
Les hommes et les femmes de plus de 50 ans ayant une histoire familiale d’anévrysme de l’aorte abdominale (parents ou collatéraux au 1er degré) et ce d’autant plus que plusieurs parents ou collatéraux ont été ou sont concernés
Comment se déroule ce dépistage ?
A l’aide d’un examen échographique, examen non invasif, simple, ne demandant aucune préparation ni injection. Le médecin va poser sur votre abdomen la sonde d’échographie afin de visualiser l’aorte et la mesurer.
3 résultats possibles ?
1/ Votre aorte est normale, vous repartez, rassuré, la plupart des personnes qui participeront à ce dépistage auront un examen normal.
2/ Vous présentez un petit anévrisme, une lettre est adressée à votre médecin traitant que vous reverrez, celui-ci prendra toutes les mesures pour le suivi de cet anévrisme, suivi échographique régulier  et les mesures médicales nécessaires.
3/ Vous présentez un anévrisme important, une lettre est adressée à votre médecin traitant que vous reverrez, celui-ci prendra toutes les mesures médicales et nécessaires et vous confiera à une équipe médico chirurgicale expérimentée.

Existe-t-il un traitement médical de l’anévrisme de l’aorte ?
Il n’y a pas actuellement de traitement médicamenteux de l’anévrysme, par contre la correction de TOUS VOS FACTEURS DE RISQUE CARDIO VASCULAIRES a un effet favorable sur la progression de l’anévrysme en particulier la suppression du tabac. Les traitements médicamenteux et les conseils d’hygiène de vie impliqués dans la correction des FDRCV seront prescrits.
Votre Médecin Généraliste est le mieux placé pour mettre en route ces recommandations qui sont valables quelle que soit la taille de votre anévrisme.
Qu’est ce qui arrive en cas de découverte d’un petit anévrisme ?
Un suivi échographique est nécessaire car les anévrismes de l’aorte augmentent de taille lentement mais surement, d’où la nécessité de cette surveillance
– Si le diamètre de l’aorte est entre 30 et 39 mm : une échographie annuelle ou tous les 2 à 3 ans
– Si le diamètre de l’aorte est entre 39 et 45 mm : une échographie annuelle est nécessaire
– Si le diamètre de l’aorte est entre 45 et 50 mm : une échographie tous les 6 mois
Qu’est ce qui arrive en cas de découverte d’un gros anévrisme ?
Il s’agit d’un anévrisme dont le diamètre est supérieur ou égal à 50/55 mm de diamètre.
Votre médecin généraliste vous confiera à une équipe médico chirurgicale d’expérience afin que vous soyez dans les meilleures conditions pour traiter cet anévrisme : chirurgie directe (remplacement prothétique de l’aorte anévrysmale) ou mis en place d’une endoprothèse aortique par voie fémorale .C’est l’équipe qui vous prendra en charge qui décide de l’une ou l’autre de ces techniques, la décision se prendra en fonction de plusieurs critères, dont notamment la morphologie de vos vaisseaux.
Pourquoi intervient-on à partir de 50 mm de diamètre  ?
Parce qu’à partir de cette taille le risque de rupture de l’aorte devient important : 3 à 15% par an pour les anévrysmes de 50-60 mm et plus encore au-delà de 60 mm
Finalement ce dépistage est une chance pour moi ?
Oui car l’anévrisme ne provoque  le plus souvent aucun symptôme, dans une population ciblée, notamment les hommes de plus de 65 ans et fumeurs ou anciens fumeurs, le risque de présenter un anévrisme est bien présent. Et  même s’il n’existe pas de traitement médical propre aux anévrismes, la correction stricte  des facteurs de risques cardio vasculaires est un acte médical majeur qui  permettra de ralentir l’évolution de l’anévrisme vous rendra service.
Ce dépistage est aussi important que le dépistage du cancer du sein ou du colon. La mise en place d’une surveillance adaptée permettra de diminuer de façon très importante le risque de complications graves et de programmer le cas échéant une intervention dans les meilleures conditions possibles
Est  ce que je peux parler de ce dépistage auprès de moi ?
OUI, parlez en, surtout aux hommes d’au moins 60 ans et qui fument
Message essentiel à retenir
Un anévrisme dépisté peut être traité en corrigeant des facteurs de risques cardio vasculaires ce qui minimisera son risque de rupture sera minimisé.
*texte extrait du communiqué de presse très pédagogique du CHU de Clermont-Ferrand.

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.