HUGO, le groupement de coopération sanitaire « Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest » vient de publier une cartographie des 48 DHU-FHU ayant satisfait aux exigeants critères de labellisation définis par les CHU, les Universités et AVIESAN. En donnant plus de lisibilité aux équipes les plus porteuses de progrès médical, HUGO fait œuvre utile de pédagogie, dans ce travail conduit à la demande de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU. Cette initiative contribue à lever une partie du voile de la complexité qui recouvre le monde de la recherche publique en santé. Explications de Cécile Jaglin-Grimonprez, Déléguée générale GCS HUGO.
HUGO, le groupement de coopération sanitaire « Hôpitaux Universitaires du Grand Ouest » vient de publier une cartographie des 48 DHU-FHU ayant satisfait aux exigeants critères de labellisation définis par les CHU, les Universités et AVIESAN. En donnant plus de lisibilité aux équipes les plus porteuses de progrès médical, HUGO fait œuvre utile de pédagogie, dans ce travail conduit à la demande de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU. Cette initiative contribue à lever une partie du voile de la complexité qui recouvre le monde de la recherche publique en santé. Explications de Cécile Jaglin-Grimonprez, Déléguée générale GCS HUGO.
DHU-FHU, ces « départements » ou « fédérations » hospitalo-universitaires réunissent les services d’un ou de plusieurs CHU d’une même région ou d’une interrégion autour de 13 thématiques d’excellence. Pour mériter cette distinction, les équipes ont dû franchir toutes les étapes d’un parcours du combattant d’une durée moyenne de 2 ans. Elles se sont organisées pour répondre à un appel à un projet transversal couvrant les soins, l’enseignement, la recherche fondamentale et clinique et le transfert d’innovations. Elle se sont soumises à l’évaluation d’un jury international et seules ont été admises celles qui ont obtenu la meilleure note, un A+. Cette sélection draconienne a été élaborée sur la base de recommandations proposées par le Comité National de Coordination de la Recherche (CNCR), dans les suites du rapport de la commission Marescaux sur l’avenir des CHU (2009), qui proposait la mise en place de ces DHU. Elle permet de ne retenir que les projets les plus structurants et prometteurs en termes de progrès médical et de transfert des résultats de la recherche vers les soins.
48 DHU-FHU (18 DHU dont 17 à Paris et 1 à Nantes et 30 FHU) ont satisfait aux exigences de cette sélection.
Déclinaison opérationnelle du rapport Marescaux, les 18 DHU et 30 FHU engagent les spécialistes de 21 CHU dans une dynamique d’émulation de portée internationale. 38 sont issus de partenariats inter équipes au sein d’un site universitaire principalement pour Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Toulouse, Paris, 10 de coopérations inter CHU à Angers, Amiens, Brest, Besançon, Caen, Dijon, Limoges, Nancy, Poitiers, Rouen, Tours ou Strasbourg. Pour la Normandie par exemple, les CHU de Rouen et de Caen se sont associés au CLCC de Caen afin d’atteindre une taille critique suffisante. Toutes ces organisations s’appuient sur les unités labellisées INSERM ou CNRS.
13 thématiques sont identifiées
Les sujets sur lesquels ces DHU-FHU travaillent peuvent être regroupés en 13 familles :
Risque cardio-vasculaire – métabolisme – appareil digestif : 11
Neurosciences, neurologie, psychiatrie : 9
Inflammation, infectiologie, biothérapies : 7
Cancer : 4
Vieillissement – médecine personnalisée : 4
Grossesse – fœtus – nouveaux nés : 3
Immunologie – virologie : 3
Génétique, génomique : 2
Greffes : 1
Technologies pour la santé : 1
Chirurgie : 1
Vision – handicap : 1
Douleur chronique : 1
« Cette répartition montre que les équipes de recherche se concentrent aujourd’hui davantage sur des thématiques biologiques et sur l’explication des phénomènes physiologiques, en amont des thématiques pratiques et cliniques. Ainsi, une seule FHU est classée sous le thème chirurgie, même si plusieurs impliquent des chirurgiens et ont vocation à avoir un impact réel sur les pratiques chirurgicales. » commente Cécile Jaglin-Grimonprez.
L’apport de la labellisation DHU-FHU
Une fois constituées les DHU-FHU peuvent soumissionner aux PHRC et aux appels à projets que l’Agence nationale de la recherche leur a dédiés dans le cadre d’une enveloppe de 200M€ sur 5 ans. Cet appel sélectionne des projets de recherche innovants dans le domaine de la santé, avec un fort potentiel de transfert rapide vers la pratique des soins et la production industrielle. Ils doivent soutenir la dynamique économique, puisqu’une entreprise privée doit faire partie du consortium.
Et pour l’avenir
Les DHU-FHU sont constitués pour une durée de 4 à 5 ans au terme des quels une évaluation est conduite par le Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. Les DHU-FHU seront appréciés en fonction de leur caractère transformant et de la capacité d’essaimage de leurs équipes : publications, brevets, partenariats avec l’industrie, création d’entreprises …
La recherche française à rayonnement mondial est aussi portée par les Instituts Hospitalo-Universitaires IHU, les 6 campus hospitalo-universitaires (2011)
Marie-Georges Fayn
La recherche française à rayonnement mondial est aussi portée par les Instituts Hospitalo-Universitaires IHU, les 6 campus hospitalo-universitaires (2011)
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