Le traitement par LDL aphérèse est une nouvelle technique réservée aux cas graves : les hypercholestérolémies familiales sévères. Pas question de proposer ce traitement aux patients dont le taux de cholestérol avoisine les 2.5g !
Les patients traités ont un taux de cholestérol qui dépasse les 10g/l pour les formes dites homozygotes. Ils sont sujets à des cardiopathies coronariennes parfois très précoces. Les formes homozygotes et certaines formes hétérozygotes peuvent être rebelles aux traitements habituels : diététique, sport et médicaments. Seule technique efficace alors : le traitement par LDL aphérèse.
Comment fonctionne un peu comme une dialyse
Le sang des patients passe dans des colonnes qui absorbent le LDL ou mauvais cholestérol, grâce à une circulation extra corporelle. Le sang est épuré par une résine composée de micro billes qui captent le LDL, puis il est réinjecté au patient. La séance dure une à deux heures et doit être renouvelée tous les quinze jours. Elle comporte peu d’effets indésirables : vertiges, rougeurs, sensations de fourmis. Le patient reste cependant sous surveillance médicale et paramédicale constante dans le service de néphrologie. La maîtrise des techniques de dialyse par les néphrologues explique que cette pathologie cardio vasculaire soit soignée conjointement par les deux services de cardiologie et de néphrologie au sein du centre régional de prévention vasculaire.
Quels sont les résultats de ce traitement ?
Ce traitement est vraiment efficace. Le LDL cholestérol baisse immédiatement de plus de 75%. L’athérosclérose arrête sa progression et dans certains cas régresse. Mais attention, ce traitement est réservé à une certaine catégorie très restreinte de patients. D’abord parce qu’il n’est efficace que pendant une quinzaine de jours et en raison de son coût élevé. Chaque séance coûte environ 1100 euros et il en faut 24 par an et par patient. Le CHU de Rennes a obtenu des financements de l’Etat pour la prise en charge de 7 patients.
Sur quels critères sont sélectionnés les patients ?
La sélection s’opère sur des critères très précis étudiés en staff pluridisciplinaire du centre régional de prévention cardio vasculaire. Ce staff réunit un cardiologue, un néphrologue et un spécialiste de la nutrition. Heureusement cette pathologie reste rare.