Poursuivant la lutte contre les infections nosocomiales (programme national 2005-2008), la Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins (DHOS) a maillé le territoire français de centres de référence dans la lutte contre les infections ostéo-articulaires complexes. Proposé par l’ARH Rhône Alpes, le CHU de Lyon est devenu, le 25 septembre 2008, le siège du « Centre Interrégional Rhônes-Alpes Auvergne de coordination pour la prise en charge des infections ostéo-articulaires complexes ». Ce centre est rattaché au Groupement Hospitalier Nord, dans le service des maladies infectieuses et tropicales.
Pour être retenu comme siège, le CHU de Lyon a satisfait les critères très sélectifs de la DHOS. Les équipes de son service des maladies infectieuses et tropicales sont capables d’une prise en charge rapide et pluridisciplinaire. Elles disposent d’une expertise et sont en mesure de réunir autour du patient toutes les compétences nécessaires. Enfin, avec 512 séjours liés au traitement d’infections ostéo-articulaires en 2007, elles affichent un niveau d’activité nettement supérieur à la moyenne exigée.
Une organisation pluridisciplinaire est en place depuis 18 mois : les dossiers des patients sont examinés dans le cadre de réunions de plusieurs spécialistes, une procédure identique à celle mise en oeuvre dans le cadre du Plan Cancer (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire). Pour cette mission interrégionale, le Centre de coordination des Hospices Civils de Lyon (HCL) s’appuie. sur 4 autres établissements de l’interrégion Rhône-Alpes Auvergne : les CHU de Grenoble, Clermont-Ferrand et Saint-Etienne et le Centre Hospitalier de la Région d’Annecy. Les HCL font ainsi partie des 8 premiers Centres de coordination retenus dès 2008 sur la dizaine qui seront reconnus en France d’ici la fin de l’année 2009.
Définition
une infection ostéo-articulaire nosocomiale est une complication qui peut survenir dans le cadre d’interventions chirurgicales. Elle nécessite des traitements longs et coûteux et est souvent responsable de lourdes séquelles. Les infections ostéo-articulaires complexes associées aux soins recouvrent essentiellement les infections sur prothèse ou sur matériel d’ostéosynthèse et les infections post-traumatiques (fractures ouvertes). Ces infections peuvent mettre en jeu le pronostic vital, mais plus souvent le pronostic fonctionnel. Leur prise en charge est complexe et fait appel à plusieurs spécialités : chirurgiens (orthopédique et plastique), bactériologistes, infectiologues, radiologues et autres spécialistes de l’imagerie médicale (scintigraphie…), anesthésistes, rééducateurs fonctionnels et rhumatologues. Chaque année, 2000 à 2500 cas d’infection ostéo-articulaire sont diagnostiqués en France.