Que signifie « Soigner au mieux » une patiente qui désire mettre fin à ses jours ? Quelle décision prendre quand les soins deviennent si lourds que la qualité de vie est menacée ? Peut-on exiger d’un malade qu’il suive à la lettre un traitement coûteux ? Ces situations délicates ne se satisfont pas de réponses toutes faites mais appellent des débats ouverts. D’où l’idée du CHU de Tours de créer, voici près de 10 ans, un groupe éthique clinique et de rendre compte régulièrement de son travail. Cette année, l’espace éthique région Centre organise deux jours de réflexion sur des sujets cruciaux dans toute relation de soins, les 6 et 7 septembre 2007, à la salle Polyvalente des Halles à Tours.
Présentation du groupe éthique clinique
Présidé par le Dr Béatrice Birmelé, le groupe éthique clinique se réunit tous les mois à Bretonneau depuis 1998. L’occasion pour le personnel soignant de prendre du recul par rapport à son travail. Comment ? En se confrontant aux avis extérieurs du personnel médical et paramédical mais aussi de philosophes, théologiens, juristes.
Pour préciser son fonctionnement, le groupe éthique clinique a rédigé un règlement intérieur précisant ce qu’il est et ce qu’il n’est pas.
L’instance se reconnaît comme un espace de dialogue, un lieu de questionnement autour des situations cliniques. Pluridisciplinaire, le groupe crée des passerelles entre la société et les soignants, entre la médecine, les sciences humaines et sociales, la philosophie et les traditions culturelles, spirituelles… Par leur diversité, les contributions des participants apportent des éclairages nouveaux qui vont aider les soignants dans leur exercice quotidien.
Confronté aux questions concernant le début et la fin de vie et aux choix thérapeutiques, le comité explique et commente les avis du Comité consultatif national d’éthique ou ceux d’autres instances.
Par contre, le groupe éthique clinique ne sera jamais un groupe de parole, un bureau qui délivre des recommandations, un garant de la démarche éthique, une instance qui dédouanerait l’hôpital et chaque soignant de sa propre responsabilité.