Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

EN ATTENTE DE COMPLEMENT Le CHU de demain s’apprend à SimUSanté

Auteur /Etablissement :
Vendredi 12 octobre 2018, en ce jour de fête de la science, SimUSanté® est le lieu d’attraction des jeunes générations curieuses de s’initier aux grandes avancées de la médecine du futur. Pour l’occasion, l'espace d’apprentissage de 4 000 m² du CHU Amiens Picardie s’est transformé en laboratoire exubérant, pris d’assaut par des centaines d’élèves venus découvrir le nec plus ultra de la technologie et de la pédagogie en santé. Ici, ils ont le droit de toucher et même de tester les robots, le scanner (sans rayon x), l’hélicoptère et pourquoi pas, de s’imaginer en en sauveteurs de l’extrême. A leurs côtés les guides en tenue de bloc commentent l’univers en perpétuelle évolution de l’imagerie 3D, de la procréation médicalement assistée, de la chirurgie robotisée. Ils dévoilent l’art de la greffe d’un visage, d’un organe… De quoi susciter de nouvelles vocations chez ces collégiens et une pointe de fierté chez les professionnels qui maîtrisent les arcanes de ce centre hors du commun. Car SimuSanté est bel et bien un monde à part..

Vendredi 12 octobre 2018, en ce jour de fête de la science, SimUSanté® est le lieu d’attraction des jeunes générations curieuses de s’initier aux grandes avancées de la médecine du futur. Pour l’occasion, l’espace d’apprentissage de 4 000 m²  du CHU Amiens Picardie s’est transformé en laboratoire exubérant, pris d’assaut par des centaines d’élèves venus découvrir le nec plus ultra de la technologie et de la pédagogie en santé. Ici, ils ont le droit de toucher et même de tester les robots, le scanner (sans rayon x), l’hélicoptère et pourquoi pas, de s’imaginer en en sauveteurs de l’extrême. A leurs côtés les guides en tenue de bloc commentent l’univers en perpétuelle évolution de l’imagerie 3D, de la procréation médicalement assistée, de la chirurgie robotisée. Ils dévoilent l’art de la greffe d’un visage, d’un organe… De quoi susciter de nouvelles vocations chez ces collégiens et une pointe de fierté chez les professionnels qui maîtrisent les arcanes de ce centre hors du commun. Car SimuSanté est bel et bien un monde à part. Ouvert en 2016, il est reste le plus grand campus de simulation d’Europe. Cette organisation apprenante dispense plus de xxx sessions par an qui concernent plus de 35 professions de santé. Focus sur les manipulateurs d’électro radiologie médicale et les perfusionnistes.
Les équipements de SimUSanté font la différence pour… 
Les manipulateurs d’électro radiologie médicale
L’imagerie, la radiothérapie sont des secteurs où les évolutions sont rapides. La profession est passée en quelques années du film argentique au début des années 2000 aux outils numériques avec des transfert d’images par wifi et des reconstructions vasculaires à l’intérieur du cerveau. « Pour conserver leur expertise clinique, les professionnels doivent sans cesse actualiser leurs connaissances et construire des compétences collectives. Un défi permanent que relèvent les formateurs de SimUSanté » reconnait Isabelle Retourné, cadre de santé, intervenante au sein de l’institut de manipulateurs d’électro radiologie médicale qui s’est installé dans les locaux de SimUSanté. Cet institut est le seul en France à disposer d’un simulateur de radiothérapie virtuelle 3D. Les séquences pédagogiques se déroulent à l’identique d’une salle de radiothérapie classique. Les étudiants apprennent à maîtriser les commandes et les positions du cyberknife. Cet appareil de radiothérapie stéréotaxique robotisée sert à irradier des tumeurs. Il les localise et diffuse la juste dose grâce à ses 600 faisceaux. L’Institut utilise aussi le scanner, la salle de radiographie « radiogen » avec rayons x et le système de vidéo projecteur en 3D. Chaque année 90 étudiants suivent les travaux dirigés dans cet environnement d’exception. Pour valoriser ses installations, l’institut envisage d’ouvrir ces sessions aux autres centres de formation spécialisés. Il prépare aussi à créer ’un enseignement spécifique avec EOS, système d’imagerie peu irradiant permettant une modélisation 3D du squelette.

Les perfusionnistes,
Ces infirmiers spécialisés dans la circulation extra-corporelle (CEC), sont confrontés aux mêmes contraintes d’actualisation des connaissances. La profession doit s’adapter à la biocompatibilité, aux éléments de surveillance de plus en plus pointus, à la miniaturisation des outils, à la sécurisation accrue. Ces progrès vont de pair avec la création de nouvelles aptitudes et compétences. Or étonnamment, le cursus de formation des perfusionnistes n’est régi par aucun cadre réglementaire et reste très hétérogène. En fait, il tient souvent du compagnonnage. Forts de ce constat, Yann Rosant et Nathalie Pruvost, IADE, et perfusionnistes au CHU d’Amiens ont créé un enseignement et espèrent faire de SimUSanté le centre de référence français pour la formation avec simulation en CEC avec à la clé un diplôme de type MASTER 2. En France, 300 professionnels sont concernés. D’ores été déjà une première session a eu lieu avec l’équipe pluridisciplinaire de chirurgie cardiaque d’un CHU voisin. Les objectifs recherchés étaient l’amélioration de la prise en charge du patient en situation critique et en circulation extra corporelle. En utilisant les équipements de SimUSanté, des simulations ont été proposées aux équipes suivies de séances de débriefing. Cette mise en situation collective a permis d’analyser les pratiques, de démystifier les incidents et d’apprendre à les gérer ensemble. Preuve a été faite que même une équipe d’experts a besoin d’entrainement, pour vérifier la bonne connaissance des procédures et leur application ainsi que les failles potentielles ou les biais techniques.

SimUSanté en chiffres
Chaque année SimUSanté accueille 9 000 professionnels dont les 2/3 en formation initiale. Ils ont à leur disposition 51 espaces de simulation, 43 sont reliés à des régies vidéos et 15 sont dotés de glace sans tain. Pour que ces soignants s’entraînent à adopter les bons gestes, les bons réflexes, des situations de soins ont été précisément recréées. Les cas sont présentés par 150 simulateurs à complexité variable dont 15 de «haute-technologie», reproduisant des défaillances physiologiques ou des environnements 3D (réalité virtuelle en radiothérapie). Les comportements et les processus décisionnels des futurs professionnels sont analysés immédiatement ou en différé et les évaluations personnalisées sont accessibles sur le Web.

Les plus : SimUSanté a reconstitué un hôpital avec ses chambres d’hospitalisation, ses urgences adultes – enfants, ses salles de naissance, de réanimation adulte et nouveau-né, d’imagerie (projection, échographie, scanner), d’endoscopie, de bloc opératoire (robot de neurochirurgie, simulateur de chirurgie maxillo-faciale) et de consultation.
Il a aussi reproduit un véritable quartier,  un domicile de 2 étages de type T4 (SimULogis), une pharmacie (SimUPharma) et un cabinet médical. Dans ce cadre unique, il dispense des formations sur les transferts de l’hôpital au domicile, à destination des professionnels, patients, aidants et soignants de proximité, (éducation thérapeutique du patient, chimiothérapie orale, …)

Sur le même sujet

Autisme : l’hôpital apprivoisé par la simulation
https://www.chu-media.info/article/autisme-lhopital-apprivoise-par-la-simulation/

Amiens mise sur la simulation de haut vol
https://www.chu-media.info/article/amiens-mise-sur-la-simulation-de-haut-vol/

SimUSanté® : un campus de pédagogie active unique en Europe
https://www.chu-media.info/article/simusanteR-un-campus-de-pedagogie-active-unique-en-europe/

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.