L’oncogériatrie concerne les personnes fragilisées à partir de 75 ans et témoigne d’un problème de santé publique lié au vieillissement général de la population et à l’augmentation du risque global de développer un cancer avec l’âge. Un tiers des cas présentés en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire concerne des personnes âgées. Mais, paradoxalement, les freins à son déploiement résultent d’une réflexion insidieuse des patients et des professionnels : est-ce que cela vaut vraiment la peine ? D’un côté, l’alibi de l’âge justifiant de repousser une prise en charge hospitalière au nom du « laisser vivre en paix » et, de l’autre, la croyance têtue en des idées fausses comme, par exemple, que les cancers évoluent plus lentement quand on est vieux. S’appuyant sur l’expertise de ses équipes, le CHU de Nancy défend le principe d’une échelle d’évaluation pour déterminer un parcours de soins personnalisé, adapté à la situation de chaque patient âgé souffrant d’un cancer.