40 minutes pour l’implantation d’une valve aortique à Marseille

Des interventions innovantes de plus en plus rapides. En cardiologie interventionnelle*, il ne faut désormais que 40 minutes aux équipes de Marseille pour implanter une valve sur un patient souffrant d'un rétrécissement de l'aorte. Et qui dit intervention courte dit aussi risques réduits, hospitalisation abrégée et patient satisfait de regagner son domicile en moins d’une semaine. Cette opération, désormais pratiquée en routine, doit son efficience au perfectionnement du matériel et des techniques et à la collaboration renforcée entre les équipes. Les bénéfices de cette avancée viennent d'être démontrés...

Des interventions innovantes de plus en plus rapides. En cardiologie interventionnelle*, il ne faut désormais que 40 minutes aux équipes de Marseille pour implanter une valve sur un patient souffrant d’un rétrécissement de l’aorte. Et qui dit intervention courte dit aussi risques réduits, hospitalisation abrégée et patient satisfait de regagner son domicile en moins d’une semaine. Cette opération, désormais pratiquée en routine, doit son efficience au perfectionnement du matériel et des techniques et à la collaboration renforcée entre les équipes. Les bénéfices de cette avancée viennent d’être démontrés…
Dans une étude récemment publiée par la prestigieuse revue américaine « Journal of the American College of Cardiology : Cardiovascular interventions », le Pr Thomas Cuisset et le Dr Pierre Deharo** mettent en évidence l’intérêt d’une procédure simplifiée dans l’implantation de valves aortiques pour rétrécissement aortique par rapport à une approche conventionnelle. L’évaluation qui s’est basée sur le registre FRANCE-TAVI a été conduite sur plus de 6 000 patients. 
sultat : le DIRECT TAVI permet une intervention plus légère, avec une moindre exposition du patient aux produits de contraste et aux rayons, mais également l’obtention de meilleurs résultats avec moins de fuite sur la valve et moins de complications à type d’épanchement péricardique 
Explications
Lorsqu’un rétrécissement calcifié de l’aorte est constaté, provoquant des symptômes invalidants et potentiellement graves, l’implantation d’une valve aortique peut s’avérer indispensable. L’intervention classique se pratique sous anesthésie générale avec ouverture du thorax, arrêt momentané du cœur et mise en place d’une circulation extra-corporelle. Actuellement en pleine expansion, une autre technique par voie percutanée (en passant par l’artère fémorale, sans incision chirurgicale) a été élaborée : le TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation).
Grâce à une collaboration étroite entre les services de cardiologie interventionnelle et de Chirurgie Cardio-thoracique, le TAVI est pratiqué avec succès depuis 10 ans à la Timone, le plus souvent sous anesthésie loco-régionale avec l’implication des équipes d’anesthésie et de réanimation.  
* service de cardiologie et maladies coronaires du Pr Jean-Louis Bonnet 
 
** Impact of Direct TAVR Without Balloon Aortic Valvuloplasty on Procedural and Clinical Outcomes: Insights From the FRANCE TAVI Registry. JACC Cardiovasc Interv. 2018 Sep 6. pii: S1936-8798(18)31350-5. doi:10.1016/j.jcin.2018.06.023. [Epub ahead of print]

À lire également

Chiens, poules, lapins : des soignants pas comme les autres 

Depuis quelques mois au sein du CHRU de Nancy, l’Institut de Formation des Aides-Soignants accueille une nouvelle élève pas tout à fait comme les autres. Couverte de poils et possédant de grandes oreilles, Vénus, une chienne cavalier King Charles, est formée dans l’établissement pour soutenir émotionnellement les étudiants. Une approche qui existe par ailleurs dans divers services hospitaliers.

CHU Healthtech Connexion Day : une édition lilloise qui a attiré plus de 1000 participants

Le 2 décembre dernier avait lieu à Lille la 3e édition du CHU Healthtech Connexion Day. A l’heure où 88% des CHU déclarent collaborer avec des start-ups, PME ou grands groupes, cet événement, organisé par la Conférence des Directeurs Généraux de CHU et France Biotech, a permis de montrer à près de 1000 personnes les synergies actuelles et futures au service de la santé des patients. Une édition riche et multi-scènes qui a participé à définitivement installer un rendez-vous et dont nous vous proposons un aperçu photographique.

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.