Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

650 millions d’euros supplémentaires en 2021 pour le quotidien des hôpitaux et la réduction des inégalités de santé

Auteur /Etablissement :
Dès janvier 2021, 650 millions d’euros supplémentaires seront consacrés aux investissements du quotidien des établissements de santé, dont 150 millions d’euros orientés vers les territoires connaissant les inégalités les plus fortes, a annoncé Olivier Véran.

Dès janvier 2021, 650 millions d’euros supplémentaires seront consacrés aux investissements du quotidien des établissements de santé, dont 150 millions d’euros orientés vers les territoires connaissant les inégalités les plus fortes, a annoncé Olivier Véran.
Le plan "Investir pour l’hôpital" présenté par le Gouvernement en 2019 prévoyait une enveloppe de 150 millions par an destinée aux investissements courants. Le ministre des Solidarités et de la Santé, a annoncé augmenter celle-ci de 500 millions d’euros issus du Ségur de la santé pour la porter à 650 millions d’euros pour 2021.
« Si nous voulons que nos soignants continuent d’exercer leur vocation, nous devons leurs donner les moyens de le faire ! Et cela demande d’investir pour qu’ils aient accès au matériel dont ils ont besoin quotidiennement, plus encore s’ils travaillent dans un territoire en difficulté. C’est ce que cet investissement massif, permis par le Ségur de la santé, va permettre», a déclaré Olivier Véran.

Une répartition sous la responsabilité des ARS

La répartition de cette enveloppe d’investissement se fera de manière déconcentrée, sous la responsabilité des agences régionales de santé. Une première pour un tel montant investi, qui s’inscrit dans la volonté du Ségur de la santé de donner plus de marges de manœuvres aux territoires pour répondre à leurs enjeux de santé.
L’enveloppe destinée au renouvellement des investissements courants s’élève à 500 millions d’euros. Afin que ce budget vienne répondre aux besoins des territoires, sa répartition est confiée aux Agences régionales de santé (ARS) entre les différents établissements. Fidèle aux engagements du Ségur de la santé, cette enveloppe budgétaire doit permettre d’investir dans du matériel du quotidien, qui, s’il vient à manquer, alourdit la charge de travail et pèse sur les conditions de travail des soignants: pousses-seringues, moniteurs, chariot d’urgences, brancards, lits, etc.
L’utilisation de ce budget affecté à chaque établissement se fera en étroite concertation avec les instances médicales des hôpitaux, afin de répondre aux besoins des soignants : chaque établissement décidera de l’affectation de cette enveloppe en se fondant sur les besoins exprimés par les services de soins et après avis de la communauté médicale d’établissement (CME) et de la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques (CSIMRT).
L’augmentation très importante du montant de cette enveloppe doit permettre d’améliorer significativement et très rapidement le fonctionnement des services de soins estime le ministère des Solidarités et de la Santé, qui entend aussi manifester ainsi son soutien aux équipes soignantes dans leur travail et dans la gestion de la crise COVID.

150 millions d’euros pour réduire les inégalités de santé

Autre engagement du Ségur: réduire les inégalités de santé, qu’elle soit d’origine territoriale ou sociale. Au sein de l’enveloppe de 650 millions d’euros d’investissement, 150 millions d’euros seront répartis de manière à assurer une péréquation. Sont visés par ces enveloppes confiées aux ARS les départements les plus pauvres et les moins denses, souffrant d’une démographie médicale insuffisante du fait d’un manque d’attractivité. Réinvestir dans ces territoires en difficulté permettra à la fois de répondre aux besoins de leur population, d’améliorer les conditions de travail de leurs soignants et d’améliorer leur attractivité auprès des professionnels de santé.
Un soutien particulier aux territoire ultramarins (départements et régions) est porté par cette enveloppe, chacun bénéficiant de 6 millions d’euros. Ces territoires nécessitent en effet un soutien particulier compte tenu de la précarité des populations et d’une usure accélérée des équipements médicaux.
Outre l’investissement courant, ces dotations pourront financer par exemple des équipements nécessaires à la médecine de proximité (scanners, IRM ostéo-articulaire, endoscopes, biologie délocalisée, etc.), mais aussi participer au financement de projets de santé dans des hôpitaux de proximité.

Affectation des investissements par région:

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.