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Alzheimer: un accueil de jour thérapeutique pour préserver l’autonomie

Soucieux d'adapter son offre aux besoins des personnes âgées souffrant de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés, le CHU d'Amiens a ouvert une unité d'accueil de jour thérapeutique au Centre Saint-Victor. Depuis octobre 2009, 15 patients, suivis à la journée ou à la semaine, sont invités à participer à des activités domestiques régulières : lecture du journal, jeux de société, préparation des repas. Une manière de préserver leur autonomie et de reculer –jusqu'à un an – leur entrée en établissement pour personnes âgées dépendantes. Cette structure complète la gamme des prises en charge existantes et s'inscrit dans une politique de soutien du maintien à domicile.

Soucieux d’adapter son offre aux besoins des personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, le CHU d’Amiens a ouvert une unité d’accueil de jour thérapeutique au Centre Saint-Victor. Depuis octobre 2009, 15 patients, suivis à la journée ou à la semaine, sont invités à participer à des activités domestiques régulières : lecture du journal, jeux de société, préparation des repas. Une manière de préserver leur autonomie et de reculer –jusqu’à un an – leur entrée en établissement pour personnes âgées dépendantes. Cette structure complète la gamme des prises en charge existantes et s’inscrit dans une politique de soutien du maintien à domicile.

En France, la maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés touche 5% des personnes de plus de 65 ans et 15 à 20% des plus de 80 ans. Avec 225 000 nouveaux cas par an, le traitement de cette pathologie constitue une préoccupation importante.
Cette maladie se caractérise par des troubles cognitifs qui entraînent des modifications du comportement (perte de mémoire, d’autonomie, démence…). Les proches passent en moyenne 60 heures par semaine à s’occuper de la personne âgée et souffrent eux-mêmes d’isolement et de stress. L’accueil de jour représente pour la famille du patient une possibilité de souffler, d’accepter un relais pour s’accorder une pause ou une aide.

Retarder l’entrée en institution
Bien que l’accueil de jour ne soit pas une structure de soins mais une institution médico-sociale, un projet thérapeutique est prévu à tous les stades de la prise en charge.
Avant l’entrée, il est demandé à la famille de fournir un certificat médical du médecin traitant indiquant que le patient est atteint d’Alzheimer ou de syndrome apparenté. Puis, une évaluation est réalisée pour déterminer le stade de la maladie. Celle-ci est renouvelée régulièrement afin de suivre l’évolution du sujet.
La prise en charge est basée sur des projets de soins individualisés. L’objectif est la préservation d’une autonomie suffisante afin de permettre un maintien à domicile dans des conditions sécurisées, respectant la qualité de vie. L’accueil en centre de jour permet de retarder d’un an en moyenne l’entrée en institution.

L’organisation d’une journée à l’accueil de jour
Le centre est ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 17h. Chaque journée comprend des activités domestiques régulières, lecture du journal, jeux de société, préparation des repas… Participer aux tâches de la vie quotidienne constitue autant de moments d’implication, d’appropriation du lieu et surtout un moyen de maintenir et de préserver l’autonomie de la personne. Les activités visent à entretenir une dynamique de maintien des aptitudes et recréer autant que possible le lien social, la maladie d’Alzheimer isolant les patients et leur famille. D’ailleurs, le centre de jour est également un lieu d’échange et de parole pour les proches qui peuvent partager leurs préoccupations et leurs difficultés avec le personnel.

L’intérêt d’un diagnostic précoce
Les troubles caractéristiques de la maladie d’Alzheimer n’apparaissent pas brutalement. Au contraire, ils sont le résultat d’un processus relativement lent dont les premiers stades peuvent passer inaperçus. Les proches et le malade lui-même ont trop souvent tendance à mettre les troubles de la mémoire sur le compte de l’âge.
Or, lorsque la maladie est détectée précocement, la prise en charge, aussi bien médicale que familiale, est plus adaptée, et l’évolution ralentie.

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