Pour mieux répondre aux besoins de la population, le CHU a défini depuis 2000 un vaste programme de modernisation qui prévoit, à l’horizon 2006, le passage de 5 sites de soins (Bellevue, la Charité, le centre Antoine Pinay, Nord, Saint-Jean-Bonnefonds) à 2 sites d’hospitalisation (Nord et Bellevue) regroupant la médecine, la chirurgie et les urgences.
Le regroupement des compétences et des moyens permettra d’optimiser les prises en charge.
Actuellement la dispersion des structures de court séjour entraîne des lourdeurs et des transferts importants : 19 000 transports annuels entre Bellevue et Nord en 2002.
Par ailleurs, les installations de l’hôpital Bellevue et de l’hôpital La Charité, remontant au XIXème siècle, voire avant, ne sont plus adaptées à un accueil de qualité des malades. Ce plan de modernisation s’inscrit en outre dans la perspective d’une véritable mise en réseau interne et externe (les pôles d’activité et les coopérations) avec les autres acteurs de santé.
Le choix et la vocation des sites
Il est apparu à tous préférable de regrouper à l’hôpital Nord, dans le cadre de constructions neuves, l’ensemble de la médecine, de la chirurgie et de l’obstétrique.
Le même constat d’inadaptation a pu être fait pour le site de Saint-Jean-Bonnefonds. Eloigné des plateaux techniques, des services de médecine somatique, il souffrait d’une situation excentrée. L’opportunité d’une vente globale du site donne l’occasion de créer des installations neuves et fonctionnelles et de rapprocher la psychiatrie du court séjour (145 lits transférés).
De son côté, l’hôpital Bellevue sera maintenu avec le transfert des activités gériatriques de la Charité, là encore dans un nouveau bâtiment.
Ce programme de modernisation comprend un volet ressources humaines qui prévoit un accompagnement social et le renforcement des compétences des professionnels mobilisés.
Le soutien des élus
Michel Thiollière, sénateur-maire de Saint-Etienne, président de la Communauté d’agglomération et président du conseil d’administration du CHU, a exprimé tout l’enjeu que représentait ce projet pour la métropole, lors de la visite officielle de Madame Jacques Chirac, présidente de la Fondation Hôpitaux de Paris Hôpitaux de France et de Jean-François Mattéi, ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées qui s’est déroulée le 9 novembre 2002. Grâce à ce programme de modernisation, la deuxième agglomération de Rhône-Alpes et huitième en France, disposera d’une offre de soins diversifiée et de très grande qualité. Elle pourra ainsi rivaliser avec les plus grandes métropoles européennes tout en répondant aux exigences de santé que sont en droit d’attendre les quelques 400 000 habitants de l’agglomération sans oublier les voisins de la Haute-Loire si proche. « En développant et en améliorant notre offre en termes de santé et d’enseignement supérieur, nous renforçons notre position et créons des atouts supplémentaires et complémentaires pour l’avenir de notre agglomération métropolitaine et ses habitants ».
Des équipes, des projets au service des patients
Le projet d’établissement 2001-2006 et le contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ARH pour la période 2002-2005 consacrent ces orientations et définissent les priorités du pôle de référence constitué par le CHU de Saint-Etienne pour un meilleur service au patient.
Au cours de la période du contrat seront ainsi menés à bien des projets fortement structurants pour l’avenir du CHU de Saint-Etienne :
– l’organisation des urgences ;
– la restructuration de la chirurgie, ces deux premiers thèmes ayant été complétés dans une perspective plus large de regroupement de la médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) par la prise en compte des problématiques médicales ;
– le pôle cardiovasculaire ;
– les activités psychiatriques ;
– la prise en charge globale des personnes âgées ;
– la médecine physique et de réadaptation avec l’ouverture du nouveau pavillon et, pour les soins post-réanimation, avec un rapprochement d’activités prévu avec le Centre Médical de l’Argentière ;- le pôle couple-mère-enfants issu de la réunion des moyens de l’hôpital Nord et de l’hôpital Antoine Pinay en cours d’achèvement ;
– l’onco-hématologie, avec l’atout que constitue l’opération de complémentarité avec la Mutualité de la Loire en vue de la construction d’un institut de cancérologie commun, à vocation hospitalo-universitaire ;
– l’organisation de la biologie : passage de 15 laboratoires sur 20 sites à un plateau commun regroupé en trois fédérations « molécules », « cellules » et « infectieux » ;
– le traitement de la douleur et les soins palliatifs qui constituent depuis plusieurs années des points forts de l’établissement.
Modernisation : les principaux chantiers
Institut de Cancérologie de la Loire : ouverture 2004
Lancée en juillet 2002, cette opération exemplaire, financée par l’Etat et les collectivités locales, réunit les moyens de radiothérapie (soit 4 accélérateurs de particules) et d’oncologie médicale de la Mutualité de la Loire et du CHU, dans le cadre d’un syndicat interhospitalier à vocation hospitalo- universitaire. Les activités d’onco-hématologie adulte et pédiatrique du CHU sont également transférées dans cet ensemble particulièrement innovant. L’ICL a vocation à animer un réseau de proximité, actuellement en cours d’agrément, assurant à tous les patients de la zone, quel que soit leur établissement d’accueil, une prise en charge multidisciplinaire, ainsi qu’un accompagnement psychologique et social adapté.
Bâtiments de psychiatrie adulte et de pédopsychiatrie – ouverture 2004
Le CHU assure les activités de psychiatrie du sud de la Loire (soit 7 secteurs adultes et deux intersecteurs de pédopsychiatrie). Les services universitaires sont implantés à l’Hôpital Bellevue, les services non universitaires sur le site plus éloigné de Saint-Jean-Bonnefonds. Ce dernier site n’est plus adapté à l’exercice d’une psychiatrie moderne, orientée vers la prise en charge psychosomatique et la psychiatrie de liaison. Le chantier qui s’ouvre permettra le transfert des installations à l’Hôpital Nord. Cette opération destinée à améliorer la prise en charge des malades mentaux, mais aussi la prise en charge psychosomatique de l’ensemble des patients (cf. notamment présence sur le même site de l’ICL) s’accompagne d’une opération d’aménagement du territoire, dans la mesure où le site de Saint-Jean-Bonnefonds a été acquis par la communauté d’agglomération Saint-Etienne-Métropole, en vue d’y implanter une pépinière d’entreprises. La pédopsychiatrie sera implantée à immédiate proximité de l’ensemble couple mère enfant.
Bâtiment chirurgical – ouverture 2005
Ce chantier, qui sera lancé en mars 2003 permet le regroupement à l’Hôpital Nord de l’ensemble des activités de chirurgie du CHU. Il sera immédiatement suivi d’une deuxième tranche (actuellement soumise à concours d’architecture) destinée à regrouper sur le même site l’ensemble des services de médecine ainsi que les urgences adultes, lesquelles seront implantées à immédiate proximité des urgences pédiatriques.
Pôle couple mère enfant
Dès 1999, le CHU a arrêté le principe de la réunion sur un seul site des activités de gynécologie obstétrique. Dans le cadre de la mise en place du réseau périnatal, la fermeture du site Antoine Pinay, au sud de la ville, a permis de relancer l’activité de la maternité de Firminy avec laquelle le CHU a mis en place une fédération médicale interhospitalière permettant l’exercice des activités de néonatologie de niveau 2. La constitution d’un grand pôle prenant en charge les problèmes du couple, de la femme et de l’enfant est déjà largement engagée : extension des locaux pour améliorer l’accueil des urgences, pour accueillir les activités de gynécologie d’Antoine Pinay, restructuration complète de la réanimation néonatale, des soins intensifs et de la néonatologie, ouverture d’une nouvelle unité de maternité et rénovation complètes des autres unités, toutes opérations réalisées en 2001 et 2002. A la faveur du schéma directeur, l’aménagement se poursuivra par l’intégration de la chirurgie infantile (actuellement dans l’hôpital d’adultes), par l’individualisation de l’hospitalisation des adolescents et par la création d’une unité de rééducation pédiatrique, activité actuellement absente du département.