Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Bonnes nouvelles pour le futur centre lyonnais d’hadronthérapie

Auteur /Etablissement :
Le mois de novembre 2011 a été riche en annonces stimulantes. D’abord la confirmation de l’efficacité de l’hadronthérapie pour les tumeurs inopérables et radio-résistantes. Ensuite la candidature de France HADRON au titre d’«Infrastructure nationale de biologie et santé» ; un projet dont le fort potentiel et le caractère unique viennent d’être reconnus par des experts internationaux.

Le mois de novembre 2011 a été riche en annonces stimulantes. D’abord la confirmation de l’efficacité de l’hadronthérapie pour les tumeurs inopérables et radio-résistantes. Ensuite la candidature de France HADRON au titre d’«Infrastructure nationale de biologie et santé» ;  un projet dont le fort potentiel et le caractère unique viennent d’être reconnus par des experts internationaux.
Un recul de 16 ans depuis le lancement des premiers traitements d’hadronthérapie par ions carbone atteste les bons résultats de cette thérapie innovante : supérieurs de 20 % aux traitements traditionnels, et cela de manière pérenne. Des données encourageantes sur le plan médical et aussi sur le plan économique. L’exemple japonais est sur ce plan riche d’enseignement. Dans ce pays précurseur, l’hadronthérapie est arrivée à maturité. Le Professeur Tsujii, Directeur du National Institute of Radiological Sciences (NIRS), a mis en avant le soutien politique accordé à cette technologie adoptée pour traiter de plus en plus de patients tout en favorisant un essor du secteur industriel. Aujourd’hui, le Japon compte 9 centres de soins par hadronthérapie. L’objectif est de passer à 15 d’ici 2020, soit 1 centre pour 10 millions d’habitants. Devant un tel succès, l’Assurance maladie japonaise s’apprête à rembourser les traitements sur une base d’environ trois millions de yens chacun (soit 30 000 euros).
En France, le Centre ETOILE, dont l’ouverture est prévue en 2016, sera le seul établissement à proposer des traitements de routine par ions carbone. En attendant, l’Assurance maladie française a accepté de prendre en charge le financement d’une cohorte de patients traités à Heidelberg (Allemagne), en lien avec ETOILE, dans le cadre d’un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) qui sera lancé en 2012.
La rencontre scientifique a réuni 110 personnes, experts japonais et européens, mais aussi médecins, chercheurs et industriels, du 25 au 27 novembre 2011. Elle était organisée conjointement par NIRS japonais et le Centre ETOILE.
La recherche française se structure autour du projet France HADRON, évalué très favorablement par son premier Conseil Scientifique international
Le projet France HADRON, porté par le CNRS et le Centre ETOILE  a été présenté dans le cadre de l’appel à projets « Infrastructures nationales de biologie et santé » des investissements d’avenir. Il rassemble les 5 centres ou projets de centres français (ETOILE à Lyon, ARCHADE à Caen, ICPO à Paris-Orsay, IMPACT à Nice, PERICLES à Toulouse) et près de 25 équipes scientifiques soit au total une centaine de chercheurs sur toute la France.  Son ambition : créer une organisation intégrée et coordonnée de la recherche française afin d’optimiser les moyens de traitement, notamment via le développement de nouvelles technologies valorisables. Ce projet s’appuie sur 4 grandes thématiques : Comment cibler et évaluer l’intérêt médical de l’hadronthérapie (recherche clinique) – Comment améliorer les plans de traitement (modélisation et simulation informatique) – Comment mieux comprendre l’effet des traitements (radiobiologie) – Comment améliorer la qualité des traitements (instrumentation).
L’ensemble des partenaires du projet se sont réunis à Lyon, les 28 et 29 novembre, autour d’un Conseil Scientifique externe chargé d’évaluer la pertinence scientifique du projet. Les experts internationaux ont reconnu le caractère unique de ce projet intégré. Il recèle selon eux « un potentiel très important », capable de procurer à la France une position éminente dans le domaine et une attractivité majeure, en termes à la fois d’offre de soins et d’offre de formation. Comme l’ont recommandé les experts, des liens forts seront maintenus avec les consortiums européens ENLIGHT (European Network for LIGht ion Hadron Therapy) et ULICE (Union of Light Ion Centres in Europe).

A propos du GCS ETOILE

Créé en 2007, le Groupement de Coopération Sanitaire ETOILE (Espace de Traitement Oncologique par Ions Légers Européen) associe les Hospices Civils de Lyon, le Centre Léon Bérard, les CHU de Grenoble et de Saint-Etienne et l’Institut de Cancérologie de la Loire. Il a pour mission de développer à Lyon un centre d’hadronthérapie par ions carbone à vocation médicale nationale et à dimension scientifique européenne et internationale.

A propos de l’appel à l’appel à projets Infrastructures Nationales en Biologie et Santé

Ce programme vise à financer des ensembles d’équipement et de personnel qui soutiendront les projets de recherche de l’ensemble de la communauté française dans les divers domaines des sciences de la vie. Il doit doter la France de plusieurs grandes infrastructures d’envergure nationale et très compétitives internationalement.

Correspondance Centre Etoile
Joëlle Parry – Attachée de presse – joelleparry@dbmail.com – 06 87 59 22 29

Sur le même sujet lire également
https://www.chu-media.info/les-articles/article/article/le-centre-etoile-un-investissement-davenir-soutenu-par-la-ministre-de-la-sante/
https://www.chu-media.info/les-articles/article/article/centre-etoile-lhadrontherapie-une-technique-prometteuse-selon-lhas/

Sur le même sujet

Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”

Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.

Scully, premier chien dentiste de France : “ on amène de l’humain en amenant du canin”

Depuis novembre 2023, le service d’odontologie de l’Hôpital Morvan (CHU de Brest) a accueilli dans son équipe Scully, une chienne Golden Retriever qui apporte de la sérénité aux patients, en particulier ceux atteints de handicap ou phobiques. Nous avons rencontré le Dr Camille Bossard, cheffe de clinique et propriétaire de Scully. Elle a accepté de revenir sur ce dispositif centré autour de la médiation animale.

JO 2024 : Les HCL à l’heure olympique 

C’est devant les yeux du monde entier que Paris a lancé le 26 juillet dernier la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Un événement international majeur dont les CHU français prennent part jusqu’au 11 août prochain. Illustration avec les Hospices Civils de Lyon, qui ont communiqué sur leur implication dans la coordination du dispositif prudentiel lié aux Situations Sanitaires Exceptionnelles (SSE) des matchs de football qui se jouent au Groupama Stadium, troisième plus gros stade de l’hexagone. Un certain nombre de professionnels de santé assurent par ailleurs l’encadrement médical des épreuves.

A Bordeaux, un nouvel IHU pour mieux prévenir les AVC

Le 11 juillet a eu lieu à Bordeaux le lancement de l’Institut hospitalo-universitaire Vascular Brain Health Institute (VBHI), premier des douze nouveaux IHU annoncés l’an dernier par Emmanuel Macron dans le cadre de France 2030. En réunissant chercheurs, cliniciens et partenaires industriels, cette nouvelle institution souhaite créer un nouveau paradigme dans la prévention des maladies vasculaires cérébrales.