Depuis juillet 2012, les patients atteints d’une tumeur osseuse peuvent se faire traiter par cryoablation, une technique qui permet de détruire les tumeurs par le froid en respectant les tissus environnants. En France, deux centres d’imagerie, celui des Hôpitaux Sud de l’AP-HM et celui du CHU de Strasbourg maîtrisent particulièrement bien cette approche mini-invasive issue de l’imagerie interventionnelle oncologique .
La cryoablation, se pratique sous anesthésie locale. Elle consiste à faire pénétrer une aiguille creuse, d’une quinzaine de centimètres de longueur, guidée par scanner dans la tumeur. Durant ce traitement (qui dure une heure trente), l’aiguille est reliée à deux bouteilles de gaz, de l’argon et de l’hélium. L’argon est mis sous haute pression et envoyé dans l’aiguille pour abaisser la température (-100°C) à son extrémité afin d’y former une boule de glace. Par la suite, une série de cycles de refroidissements extrêmes suivis d’un réchauffement à l’hélium amène progressivement les cellules cancéreuses vers leur destruction. Le radiologue, grâce à la visualisation du glaçon sur les images scanner, peut contrôler en direct et en temps réel la zone de destruction tissulaire. Il peut aussi vérifier la sensibilité du patient quand les nerfs se trouvent à proximité de la zone traitée. Les suites de l’intervention ne provoquent que des douleurs minimes et ne nécessitent pas, dans la majorité des cas, un traitement anti-douleurs. Comme l’opération est très peu traumatisante le risque de complication est faible. L’hospitalisation est de vingt-quatre heures, l’activité professionnelle est très vite reprise.
Cette méthode a connu des progrès cliniques incontestables ces dernières années. Cela a été rendu possible grâce à l’amélioration du matériel et notamment à la miniaturisation des aiguilles. Basée sur un dispositif biomédical de dernière génération, la cryoablation vient renforcer l’arsenal thérapeutique pour traiter et détruire des tumeurs et des métastases souvent difficilement opérables jusque-là. Cette technique, encore récente, ne cesse de voir ses indications s’étendre. Elle tend même à supplanter quelque peu une autre technique appelée l’ablation par radiofréquence, qui utilise un courant électrique pour détruire les tissus malades.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.