L’efficacité d’une biothérapie ciblée dans le traitement de cancers du pancréas développés à partir des cellules endocrines (ou cellules sécrétant des hormones) a été démontrée dans le cadre d’un essai thérapeutique mené par le Pr Patricia Niccoli (Réseau RENATEN) et le Dr Laetitia Dahan responsables médicaux des tumeurs endocrines digestives dans le service d’oncologie digestive de la Timone dirigé par le Pr Jean-François Seitz. Les résultats de cette étude ont été publiés en février 2011 dans le prestigieux New England Journal of Médecine.
L’action du médicament – un inhibiteur de tyrosine kinase – se fait à l’intérieur de la cellule pour bloquer l’angiogenèse (développement de nouveaux vaisseaux sanguins par bourgeonnement à partir de vaisseaux existants) et la prolifération cellulaire. Ce médicament réduit le risque de progression tumorale de prés de 60% et il vient d’obtenir une extension de l’autorisation de mise sur le marché aux cancers endocrines du pancréas.
Le service d’oncologie digestive de la Timone a été particulièrement actif dans le développement de cette nouvelle molécule en se plaçant 2éme centre recruteur mondial dans le cadre de cette étude internationale. La publication des résultats dans cette célèbre revue scientifique anglo-saxonne est une reconnaissance pour l’expertise et la qualité de la prise en charge des différents services hospitalo-universitaires de l’AP-HM impliqués dans les tumeurs endocrines. Notamment l’équipe du service d’oncologie digestive de la Timone dirigé par le Pr Jean-François Seitz et celle du Pr Florence Duffaud dans le cadre du suivi des carcinomes endocrines extra-digestifs.
Rappelons que l’AP-HM est un acteur majeur dans le développement de nouvelles thérapies ou de nouvelle stratégies notamment en cancérologie. En 2009, 250 essais cliniques avec des médicaments ou des instruments développés par l’industrie étaient en cours sur le site de l’AP-HM représentant plus de 1 000 patients inclus. Parmi les domaines les plus étudiés nous retrouvons les tumeurs digestives avec 50 essais cliniques réalisés. Ces essais permettent de proposer aux malades un accès précoce aux innovations thérapeutiques : nouvelles molécules, nouvelles stratégies, techniques innovantes.
« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »
A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.