Le Professeur Bernard Malavaud du service d’Urologie du Professeur Pascal Rischmann et le Docteur Julien Auriol du service de Radiologie du Professeur Hervé Rousseau viennent de réaliser avec succès les 5 premiers traitements de cancer du rein par cryothérapie percutanée au CHU de Toulouse – Hôpital de Rangueil.
Cette technique innovante et peu agressive, qui détruit les tissus malades par une application d’un froid extrême sur la tumeur, évite de recourir à l’ablation du rein et de préserver la fonction rénale.
Une augmentation de 2 % par an des cancers du rein
On observe depuis les années 70, une augmentation continue de l’incidencei des cancers du rein (adénocarcinomes rénaux). Alors que le traitement de référence était jusqu’à récemment, l’ablation complète du rein porteur de la tumeur, le développement de techniques de conservation du rein comme la néphrectomie partielle (ablation partielle du rein) puis la tumorectomie (ablation uniquement de la tumeur) permet de préserver la fonction rénale et d’améliorer la survie des patients.
Cette chirurgie partielle peut se faire par voie ouverte (lombotomie) ou par coeliosocopie mais il existe aussi des alternatives percutanées. Une technique peu agressive associant les compétences des urologues et des radiologues
Les indications de la cryothérapie percutanée sont discutées entre urologues et radiologues. La technique consiste à appliquer un froid extrême sur la tumeur pour détruire les tissus malades à l’aide d’une cryode reliée à une source d’Argon qui
produit le froid. Le geste est réalisé par une équipe associant urologue et radiologue chez un patient anesthésié. Le radiologue place de 2 à 4 cryodes dans la tumeur par l’intermédiaire de petites incisions (3mm) sur la peau des lombes sous contrôle scanner.
Des suites opératoires simplifiées pour le patient
La technique par cryothérapie percutanée apporte une véritable plus value dans la prise en charge des patients atteints de tumeurs cancéreuses du rein : intervention moins traumatisante, suites opératoires plus simples et durée d’hospitalisation plus courte (2 nuits post-opératoires).
Le CHU de Toulouse se situe parmi les premiers centres qui utilisent cette technique après le CHU de Strasbourg (20 interventions) qui est le centre de référence en France.