Trouver des réponses nouvelles à un défi sociétal scientifique et médical et au cours de cette quête assurer un continuum « soin – formation – recherche » Tel est l’enjeu des 2 Fédérations Hospitalo-Universitaires (FHU) toulousaines qui viennent d’être labellisées à Toulouse : IMPACT et HoPeS. La première s’intéresse à la prévention et au traitement des maladies métaboliques et cardiovasculaires, la seconde aux handicaps sur le long terme.
IMPACT (Innovative Medicine for the Prevention and treAtment of Cardiovascular and meTabolic diseases)
Coordonnateurs : Pr. Pierre Gourdy et Pr. Jérôme Roncalli
En association avec les principaux acteurs de la cardiologie toulousaine, Impact veut concevoir et valider des stratégies innovantes d’intervention pour la prévention et/ou le traitement des maladies métaboliques et cardiovasculaires, quel que soit le stade de prise en charge, en s’appuyant sur la complémentarité des acteurs et en favorisant les interactions avec différents partenaires (autres laboratoires universitaires, environnement économique et social).
La Fédération s’engage aussi à améliorer la qualité de prise en charge individualisée de ces affections par la restructuration des parcours de soins pluridisciplinaires et par une politique concertée de formation des différents acteurs de santé.
Pour mener à bien ces différents objectifs, la FHU – IMPACT associe les cinq composantes :
– Institut CARDIOMET – CHU de Toulouse (Coordonnateurs : Pr. J. Roncalli et Pr. P. Gourdy)
– Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (I2MC), UMR 1048 Inserm/UPS (Directeur : Pr. A. Parini)
– STROMALab, UMR Inserm/UPS/EFS 1031 et ERL CNRS (Directeur : Pr. L. Casteilla) • Institut de Recherche en Santé Digestive (IRSD), UMR 1220 Inserm/INRA/UPS/ENVT (Directrice : Dr. N. Vergnolle)
– TOXALIM, UMR 1331 INRA/INPT (Directeur : Pr. B. Salles)
HoPeS (Handicaps Cognitifs, Psychiques et Sensoriels)
Coordonnateurs : Pr. Christophe Arbus et Pr. Jérémie Pariente
Les déficits cognitifs, psychiques et/ou sensoriels peuvent survenir à n’importe quel moment de la vie de l’individu. Qu’ils soient développementaux ou acquis, leur dépistage précoce est essentiel afin de proposer le plus tôt possible des interventions pharmacologiques, de remédiation ou de réadaptation. Cette « fenêtre biologique » pourrait modifier la physiopathologie et le cours de ces maladies. Outre ces interventions précoces, le suivi « tout au long de la vie » est une démarche innovante. Ainsi, l’une des forces de cette FHU est la mise en œuvre d’une approche «life span» (sur le long terme) des handicaps présentés par des patients atteints de pathologies d’étiologies diverses comme les troubles développementaux qui peuvent coexister avec des handicaps cognitifs, psychiques et/ou sensoriels. Ces problèmes débutent dès l’enfance et parfois même chez le nourrisson (diagnostic et suivi en pédiatrie) et continuent à générer des handicaps à l’âge adulte (suivi et parfois diagnostic tardif).
La mise en place de cohortes de patients qui seront diagnostiqués, évalués puis suivis tout au long de leur vie sera un atout majeur dans le cadre de cette FHU. Il sera intéressant par ailleurs d’évaluer les "binômes générationnels" que constituent les enfants et leurs parents. Cette approche inédite permettra de développer une évaluation combinée multigénérationnelle pour explorer les aspects liés à l’hérédité (i.e. diagnostic chez l’enfant / recherche des marqueurs génétiques chez les parents et, à l’inverse, diagnostic chez un parent, exploration des enfants), sans méconnaître l’impact du facteur environnemental.
Une des forces de la FHU est le suivi sur une longue durée. Seront pris en compte le diagnostic précoce et la prévention, l’évolution naturelle des situations de handicaps et validation de l’impact des mesures de prise en charge de l’enfant à l’adulte et de l’adulte à l’enfant.
Les FHU pourront répondre aux appels à projets RHU (Recherche Hospitalo-Universitaire) de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) dans le cadre du Programme des Investissements d’Avenir (PIA). Les Instituts Universitaires du CHU de Toulouse qui ont servi de base à la constitution des Fédérations Hospitalo-Universitaires ont été dotés de 100 000 € chacun par le CHU de Toulouse.
L’Université Toulouse III – Paul Sabatier et l’Inserm envisagent de participer en mettant à disposition des personnels, du matériel ou des locaux.
En savoir plus sur les Fédérations Hospitalo-Universitaires
Leur but :
– promouvoir des thématiques de recherche originales,
– dynamiser et d’amplifier les interactions entre praticiens, chercheurs et universitaires,
– accélérer les applications cliniques potentielles de la recherche fondamentale,
– promouvoir la recherche translationnelle (du laboratoire au chevet du malade),
– renforcer la lisibilité nationale et internationale de la recherche biomédicale,
– offrir un projet intégré de soin, de formation et de recherche.
Les modalités de sélection des projets suivent les recommandations établies par le Comité national de coordination de la recherche (CNCR), notamment la publication d’appels à projets compétitifs. Les projets sont sélectionnés sur des critères, d’excellence scientifique, de qualité, de vision et d’ambition des équipes de recherche, d’environnement, de réalité de l’intégration des trois volets formation, recherche et soin, et sur leur adéquation avec la Stratégie Nationale de Santé et de la Stratégie Nationale de Recherche.
Pour la sélection toulousaine, un jury international présidé par le Pr. Pascal Ferre (Paris) réunissait :
– Pr. Peter Vollenweider de Lausanne (Suisse)
– Dr Guilio Pompilio de Milan (Italie)
– Pr. Eric Salmon de Liège (Belgique)
– Pr. Jaime Fitten de Los Angeles (Etats-Unis)
– Pr. Réjean Hebert de Montréal (Canada)
– Pr. Pierre Vandel de Besançon (France)
– Pr. Gabriel Perlemuter de Paris (France)
– Pr. Monique Dumas de Dijon (France)
Après audition des porteurs de projets, deux labellisations de FHU, IMPACT et HoPeS, ont été proposées par le jury puis validées par le CHU de Toulouse, l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, et l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et l’Inserm qui s’engagent à signer une convention actant cette labellisation.