Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Chirurgie pédiatrique des séjours plus courts « GRACE » aux protocoles de récupération rapide

Retrouver au plus vite ses jeux à la maison, tel est le souhait des enfants. Un vœu que l’Hôpital Robert-Debré (AP-HP) réussit à exaucer. Ses équipes ont conçu un protocole de Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC) pédiatrique qui réduit de 11% les durées moyennes de séjour des tout petits et des adolescents. Un écart qui place l’établissement en tête des temps d’hospitalisation les plus brefs.
Retrouver au plus vite ses jeux à la maison, tel est le souhait des enfants. Un vœu que l’Hôpital Robert-Debré (AP-HP) réussit à exaucer. Ses équipes ont conçu un protocole de Récupération Rapide Après Chirurgie (RRAC) pédiatrique qui réduit de 11% les durées moyennes de séjour des tout petits et des adolescents. Un écart qui place l’établissement en tête des temps d’hospitalisation les plus brefs. 
Pour atteindre cette performance, chirurgiens, anesthésistes, infirmiers, aides-soignants, diététiciens, kinésithérapeutes ont travaillé sur deux axes : l’augmentation de la part de la chirurgie ambulatoire (50% des interventions actuellement) et la réduction du temps passé à l’hôpital pour les patients tout particulièrement en chirurgie pédiatrique de la Scoliose et du thorax. 
La réhabilitation améliorée ou récupération améliorée après chirurgie (RAAC) est une approche multidisciplinaire de prise en charge du patient favorisant le rétablissement précoce de ses capacités après la chirurgie. Le déploiement de mesures de réhabilitation améliorée avant, pendant et après l’acte chirurgical permet au patient de bénéficier d’une hospitalisation plus confortable (limitation des sondes gastriques, préférence pour la voie mini-invasive, réduction de la durée du jeûne, reprise rapide de l’alimentation,…) et plus courte pour les enfants et leur famille, tout en réduisant les complications post-opératoires.
Le protocole de chirurgie de la Scoliose Pédiatrique de l’hôpital Robert-Debré a été validé par l’institut GRACE* (ou Groupe de Réhabilitation Améliorée après Chirurgie), une première en France. L’établissement est aussi pionnier pour la récupération améliorée lors de chirurgies du thorax, permettant aux enfants et leur famille de rentrer chez eux dès le soir de l’intervention, là où, en règle générale, le retour se fait plusieurs jours après l’opération. Une attention particulière a été portée sur la place des accompagnants durant toute la durée de la prise en charge. Cette expertise a fait l’objet d’une publication dans la revue Journal of Pediatric Surgery*. Elle est désormais recommandée pour certaines malformations pulmonaires congénitales non compliquées.
Le service d’anesthésie-réanimation s’est associé aux différents services de chirurgie avec à la clé des résultats impressionnants. Ainsi, la durée moyenne de séjour pour les interventions chirurgicales sur la jambe est passée 8,2 jours à 5 jours entre 2012 et 2017 (hors ambulatoire), les interventions sur les voies urinaires et rénales de 3,7 jours à 2,6 jours. En parallèle, les taux d’ambulatoire sont parmi les plus élevés en pédiatrie.
sous l’impulsion des Professeurs Souhayl Dahmani et Arnaud Bonnard Les équipes de l’hôpital Robert-Debré, , poursuivent leur travail et se préparent à publier de nouveaux protocoles pour les chirurgies pédiatriques coliques et pulmonaires. Ils continuent à identifier les méthodes permettant d’améliorer le confort péri-opératoire des patients visant à mettre en place un véritable centre de référence en RRAC pédiatrique.
En savoir plus sur la labellisation GRACE
GRACE (ou Groupe de Réhabilitation Améliorée après Chirurgie) est un groupe francophone multidisciplinaire créé dans le but de favoriser le développement et la diffusion de la réhabilitation améliorée après chirurgie. Le Groupe labellise des Centres de Référence régionaux qui satisfont un cahier des charges précis.
*Fast track pediatric thoracic surgery : Toward day-case surgery ?
Journal of Pediatric Surgery, février 2017
Auteurs : Pauline Clermidi, Myriam Bellon, Alia Skhiri, Olivier Jaby, Christine Vitoux, Michel Peuchmaur, Arnaud Bonnard 

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.