Conférence sur les mutilations génitales

Auteur /Etablissement :
Une conférence sur les mutilations génitales féminines est organisée par "Gynécologie sans frontières" dans le cadre du programme régional d'insertion des populations immigrées, mis en oeuvre par la DRASS des Pays-de-la-Loire, le jeudi 15 juin 2006 - Amphithéâtre de l'hôpital mère-enfant.

Une conférence sur les mutilations génitales féminines est organisée par « Gynécologie sans frontières » dans le cadre du programme régional d’insertion des populations immigrées, mis en oeuvre par la DRASS des Pays-de-la-Loire, le jeudi 15 juin 2006 – Amphithéâtre de l’hôpital mère-enfant.

Quelque soit le type de mutilations génitales, elles sont condamnées sur le plan international et peuvent entraîner en France des condamnations pénales de 10 à 30 ans de réclusion.

Il existe différents types de mutilations génitales
– L’excision est l’ablation d’une partie plus ou moins importante du clitoris et des petites lèvres.
– L’infibulation est une excision complétée par l’ablation des grandes lèvres dont les deux moignons sont suturés bord à bord. La vulve est remplacée par une cicatrice fibreuse, l’ouverture vaginale disparaît pour laisser la place à un minuscule orifice.

De plus, pratiquées dans des conditions d’hygiène trés précaires, l’excision et l’infibulation sont à l’origine d’infections multiples, vulvaires, urinaires et gynécologiques, pouvant entraîner des douleurs chroniques, une stérilité?

Les mutilations génitales féminines sont pratiquées pour diverses raisons
· psychosexuelles : pour atténuer le désir sexuel chez la femme, préserver la chasteté et la virginité avant le mariage ainsi que la fidélité pendant le mariage, et accroître le plaisir sexuel de l’homme ;
· sociologiques : par respect des traditions culturelles, pour l’initiation des filles au statut de femme adulte, l’intégration sociale et le maintien de la cohésion sociale ;
· hygiéniques et esthétiques : dans certaines sociétés, les organes génitaux externes de la fille et de la femme sont jugés sales et laids, et sont donc enlevés à des fins hygiéniques et esthétiques ;
· religieuses : les mutilations génitales féminines/l’excision sont pratiquées dans un certain nombre de communautés, où l’on a croit à tort que certaines religions l’exigent.
· autres : pour augmenter la fécondité de la femme et renforcer les chances de survie de l’enfant.

Les mutilations génitales féminines sont effectuées à tout âge : à la naissance, pendant la petite enfance, à l’adolescence, juste avant le mariage ou après la naissance du premier enfant.

Les mutilations génitales féminines existent au moins dans 25 pays d’Afrique. Elles existent également dans les pays occidentaux chez les femmes et fillettes immigrées des sociétés concernées. En France, on peut estimer qu’il y a au moins 20 000 femmes et 10 000 fillettes mutilées ou menacées.

Programme de la conférence
– les mutilations génitales féminines (description des différents types de mutilations, épidémiologie, témoignage),
– les conséquences médicales et juridiques,
– la prise en charge chirurgicale (la réparation et l’accompagnement dans la prise en charge).

Sous la présidence de Mme Sénéschal (Directeur HME, CHU Nantes), F. Levent (DRASS), Mme M-F. Gonin ( DRDFE),Pr H-J. Philippe (GSF, CHU Nantes)

Programme
14H – 15H30 : Mutilations Génitales Féminines
Modérateurs : M-F. Casalis (Droits des Femmes), C. Burban (Ecole des sages-femmes)
– Différents types de mutilations génitales féminines : Dr R. Bouquin
– Epidémiologie : I. Gillette-Faye, Directrice du GAMS
– Témoignage : K. Koita
15H30 – 16H : Pause
16H – 17H30 : Conséquences et prise en charge chirurgicale
Modérateurs : Dr. R. Clément (Faculté de Médecine de Nantes), Dr. H. Lepoivre (Mission de Santé publique, Mairie de Nantes)
– Conséquences médicales : Dr C. Gosselin, UGOMPS
– Conséquences juridiques : L. Benoit-Cattin, CIDF
– Réparation chirurgicale : Pr H-J. Philippe
– Accompagnement dans la prise en charge chirurgicale : Dr E. Antonetti, F. Toulemonde,P. Peeneart

À lire également

Chiens, poules, lapins : des soignants pas comme les autres 

Depuis quelques mois au sein du CHRU de Nancy, l’Institut de Formation des Aides-Soignants accueille une nouvelle élève pas tout à fait comme les autres. Couverte de poils et possédant de grandes oreilles, Vénus, une chienne cavalier King Charles, est formée dans l’établissement pour soutenir émotionnellement les étudiants. Une approche qui existe par ailleurs dans divers services hospitaliers.

CHU Healthtech Connexion Day : une édition lilloise qui a attiré plus de 1000 participants

Le 2 décembre dernier avait lieu à Lille la 3e édition du CHU Healthtech Connexion Day. A l’heure où 88% des CHU déclarent collaborer avec des start-ups, PME ou grands groupes, cet événement, organisé par la Conférence des Directeurs Généraux de CHU et France Biotech, a permis de montrer à près de 1000 personnes les synergies actuelles et futures au service de la santé des patients. Une édition riche et multi-scènes qui a participé à définitivement installer un rendez-vous et dont nous vous proposons un aperçu photographique.

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.