Le traitement par radiologie interventionnelle de l’AVC a révolutionné le pronostic de l’AVC ischémique et constitue une avancée thérapeutique majeure. L’efficacité de ce traitement a été prouvée en décembre 2014.
Dès septembre 2015, le service de radiologie du CHU de Martinique (CHUM) avec le Professeur Mehdi MEJDOUBI comme opérateur, ont démarré cette activité, appelée Thrombectomie Mécanique (TM). En août 2017, a commencé la prise en charge des patients de Guadeloupe adressés en urgence par hélicoptère. Cette prise en charge multi-disciplinaire, qui nécessite un haut degré de qualification, repose sur un seul Neuroradiologue Interventionnel (NRi) ce qui entrave la permanence des soins surt toute une année.
Une vingtaine de TM ont été réalisées en 2017 et une quarantaine en 2018. Or le besoin clinique est évalué à 100-150 thrombectomies/an dans les Antilles Françaises (il y a environ 1200 AVC ischémiques /an dans ces territoires, qui ne sont pas tous éligibles à ce traitement).
Suite à un séminaire organisé en mars 2018 en Martinique par le Professeur MEJDOUBI, avec des représentants de la Société Française de Neuroradiologie (SFNR) et de la Société Française de neurologie vasculaire (SFNV), une réflexion a été menée pour accroître les ressources humaines médicales indispensables sur place à cette prise en charge.
En août 2018, une convention a été signée entre le CHUM, représenté par son Directeur Général, M. Benjamin Garel, et le président de la SFNR, Mr René Anxionnat. Cette convention a pour but de faire venir par intermittence des neuroradiologues interventionnels de l’hexagone pour soutenir l’équipe locale. Le premier objectif est d’assurer la permanence d’accès à la thrombectomie mécanique pour une population de 750 000 d’habitants (Martinique et Guadeloupe) et près de 2 millions de touristes, souvent âgés. La particularité du CHUM étant l’insularité et l’éloignement de l’hexagone (7000 km) qui empêchent toute suppléance par un centre voisin. Le second objectif de ce projet est de permettre, par cette continuité des soins, une formation sur place de neuroradiologues interventionnels grâce à l’augmentation d’activité induite qui permettra d’atteindre les seuils d’éligibilité afin que le CHUM devienne un centre formateur agréé.
Selon le Dr Jérôme Berge, neuroradiologue du CHU de Bordeaux et représentant de la SFNR, « Le CHU de Martinique a tous les équipements nécessaires et l’expertise médicale pour traiter cette pathologie. Mais pour faire face à un besoin médical devenu indispensable, il faut un minimum de 3 opérateurs en permanence. Mon séjour actuel au CHUM, me permet aussi de découvrir certaines pathologies locales et des organisations différentes) ».
Cet exemple novateur de coopération transatlantique rejoint les préconisations émises par le Président de la République, M. Macron, dans le « Livre bleu Outre-Mer » présenté en juin 2018 de faciliter les échanges professionnels entre établissements ultra-marins et hexagonaux et de mettre le parcours de soins au centre des préoccupations. La SFNR, en tant que société savante, endosse un rôle de responsabilité populationnelle afin de mettre la radiologie interventionnelle au service de tous les Français.
Le CHUM enjoint la population Martiniquaise, déjà bien sensibilisée à l’AVC par le réseau de santé « Ermancia », sur la nécessité, en cas de suspicion d’AVC, de se diriger vers les urgences de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman pour être examiné par un neurologue.
Cet exemple novateur de coopération transatlantique rejoint les préconisations émises par le Président de la République, M. Macron, dans le « Livre bleu Outre-Mer » présenté en juin 2018 de faciliter les échanges professionnels entre établissements ultra-marins et hexagonaux et de mettre le parcours de soins au centre des préoccupations. La SFNR, en tant que société savante, endosse un rôle de responsabilité populationnelle afin de mettre la radiologie interventionnelle au service de tous les Français.
Le CHUM enjoint la population Martiniquaise, déjà bien sensibilisée à l’AVC par le réseau de santé « Ermancia », sur la nécessité, en cas de suspicion d’AVC, de se diriger vers les urgences de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman pour être examiné par un neurologue.