A l’hôpital qui n’a pas été dérangé par des portes qui claquent, des talons dans le couloir, des lits qu’on roule ? Synonymes de solitude et d’angoisse, ces bruits ont été apprivoisés pour Pannonica, célèbre scène nantaise de musiques improvisées. Grâce à l’alchimie d’un talentueux trio, les résonances hospitalières ont été transformées en sons puis en création musicale contemporaine que le public pourra découvrir en juin, dans un décor bucolique, le jardin de la maison Audubon à Couëron.
En partenariat avec le Pannonica, structure nantaise de création et diffusion de jazz, trois jeunes musiciens interviennent à l’hôpital depuis mars et jusqu’à juin. Par atelier, avec des enfants de 10 à 15 ans, Jérémie Ramsak, Fabrice L’houtellier et Arthur Narcy travaillent un projet de captation et création sonores qui consiste à créer de nouveaux sons à partir de ceux enregistrés dans l’hôpital. Théo, Eva, Clarisse, Marie et David ont participé à la première séance. Grincement de chariot, souffle du tensiomètre, chouinement du lit qui se relève, bruit plus cristallin de l’eau de la douche… Le groupe a collecté une « matière première brute » de différents sons qui seront ensuite travaillés sur ordinateur pour aboutir à une véritable création musicale.
Ce projet permettra aux enfants d’appréhender différemment l’univers musical et d’être initiés à un réel processus de création. Très mobilisées, les éducatrices de jeunes enfants et les ergothérapeutes accompagnent ce projet de création collective tout au long de sa réalisation.
Zig’ Hospi, l’émission de la radio Alternantes dédiée aux enfants hospitalisés, a consacré son émission du 8 juin à ce projet avec interviews des participants et diffusion des créations sonores réalisées.
Ce projet est cofinancé par la direction des affaires culturelles, l’agence régionale de l’hospitalisation et le Pannonica. En juin, les morceaux musicaux issus des ateliers pourront être écoutés par le grand public dans le cadre très agréable du jardin de la maison Audubon à Couëron à l’occasion de la manifestation « Échos ».
Le milieu hospitalier est un environnement empli de sons, de bruits qui le rendent immédiatement identifiable (bruits ambiants, portes, couloirs, ascenseurs, mobilier, machines…). S’ils ne sont pas tous inquiétants ou anxiogènes, ces bruits et sons familiers des patients n’en sont pas moins associés à une situation angoissante (maladie, faiblesse, fatigue, attente d’une intervention…). L’objet des interventions proposées par le Pannonica est d’inviter les patients, par une écoute nouvelle, à décontextualiser ces bruits et sons et à se les réapproprier par le biais d’une création sonore et musicale ». Alexandra Charrier, chargée d’action culturelle au Pannonica est persuadée que cette richesse de sons peut être propice à la création musicale.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.