Quel sens donner au progrès médical ? Pour préparer la troisième révision de la loi de bioéthique des états généraux sont organisés dans toute la France. Le CHU de Tours, en partenariat avec l’espace éthique et l’Unaf (Union Nationale des Associations Familiales) de la région Centre convie les tourangeaux à une réflexion participative associant experts, philosophe, professionnels de santé et citoyens sur le thème de la procréation médicale assistée (AMP), le mercredi 17 juin à 20h30 dans l’Amphi A de la faculté de médecine de Tours.
Faut-il élargir les conditions d’accès à l’AMP aux demandes particulières : âge de la femme, obligation de vie commune, accès aux femmes célibataires ou homosexuelles ? Faut-il autoriser la gestation pour autrui ? Les principes de gratuité et d’anonymat vont-ils toujours prévaloir pour les dons d’éléments du corps humain ? questionne le Docteur Claire Barthélémy, médecin biologiste au CECOS du CHRU de Tours.
De son côté le philosophe Maël Lemoine s’interroge sur les répercussions psychologiques de l’application de ces techniques sur l’enfant, les parents, la société ? Doit-on parler d’évolution ou de confusion du statut de la parentalité ? Quel est le statut des embryons qui ne font pas l’objet d’un désir parental ? Qui aurait le droit de recourir à ces techniques ? Faut-il élargir les techniques de procréation assistées autorisées, médicales à la gestation ou procréation pour autrui, lavitrification des ovocytes…? Accorde-t-on à l’enfant né le droit de connaître ses origines ?
Que faut-il autoriser ou interdire et au nom de quoi ? Sur quels principes généraux doit-on s’accorder ? Les réponses ne relèvent pas du champ médical mais renvoient à un choix de société, d’où l’intérêt d’organiser une large concertation avec la société civile avant d’édicter de nouvelles règles.
Définition : l’assistance médicale à la procréation recouvre l’ensemble des pratiques susceptibles d’aider à accomplir un désir d’enfant dans les situations d’infertilité.