Lancé officiellement le 9 janvier 2018 à l’hôpital de la Timone (AP-HM) à Marseille, le projet Epinov est axé sur l’utilisation de la modélisation à large échelle des réseaux épileptogènes de patients épileptiques. Cette approche innovante permet de mieux guider les stratégies chirurgicales. Labellisé RHU (recherche hospitalo-universitaire), Epinov est doté d’une enveloppe de 5,8 M€.
L’épilepsie résistante aux médicaments touche des milliers de patients dans le monde. En dépit des progrès techniques, le taux de réussite de la chirurgie cérébrale de l’épilepsie ne s’améliore pas, figé aux alentours de 50%. La non-résection ou une modulation insuffisante des noeuds et voies importantes au coeur du réseau épileptogène sont les principales causes d’échec de la chirurgie.
Pour tout candidat à la chirurgie, le facteur critique pour décider de la stratégie de traitement est une bonne estimation des résultats chirurgicaux. Or, aucune procédure fiable combinant les différents facteurs de pronostic pour un patient donné n’existe à ce jour, ce qui induit une grande incertitude pour prédire individuellement les effets de la chirurgie.
Une modélisation cérébrale à grande échelle
Le projet Epinov, basée sur la modélisation cérébrale à grande échelle grâce aux données individuelles des patients épileptiques, vise à proposer une nouvelle approche pour mieux guider les stratégies chirurgicales.
Retenu parmi les 10 projets sélectionnés du troisième appel à projets «Recherche hospitalo-universitaire en santé » (RHU), lancé à l’occasion du Plan des Investissements d’Avenir français phase 3, et porté par le Pr Fabrice Bartolomei, le projet Epinov va précisément étudier le "rôle de la modélisation large échelle des réseaux épileptogènes dans le pronostic de la chirurgie de l’épilepsie".
Une étude dans 11 centres de chirurgie de l’épilepsie
Lancé par Aix-Marseille Université (AMU) en partenariat avec l’Inserm, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille (AP-HM), les Hospices civils de Lyon (HCL) et Dassault Systèmes, Epinov va impliquer dans le cadre d’une étude multicentrique, onze centres de chirurgie de l’épilepsie en France, en utilisant une technologie neuro-informatique de simulation cérébrale.