Depuis 2010, l’Institut National du Cancer (INCa) et ses partenaires lancent un dispositif en faveur de la prévention et du dépistage du cancer du col de l’utérus. En Indre et Loire, le Centre de Coordination des Dépistages des Cancers (CCDC), soutenu par le CHU de Tours, se mobilise afin d’augmenter la participation à ce dépistage.
Le cancer du col de l’utérus : un cancer évitable
En France, 4 femmes sur 10 sont peu ou pas dépistées (soit près de 7 millions de femmes). Or, il est possible d’agir très précocement contre cette maladie, de la guérir, voire à terme de la faire disparaître, grâce à l’association du dépistage par frottis et de la vaccination préventive. Si toutes les femmes de 25 à 65 ans étaient régulièrement dépistées, 70 à 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités. En 2011, il a été estimé que ce cancer touchait 2810 nouvelles femmes et provoquait encore 1000 décès.
Le dépistage par frottis pour agir précocement
Selon la Haute Autorité de Santé, il est recommandé aux femmes de 25 à 65 ans de réaliser un frottis tous les 3 ans, après 2 frottis normaux à un an d’intervalle. Le frottis cervico-utérin permet de détecter précocement les lésions précancéreuses. Traiter ces lésions le plus tôt possible permet d’éviter l’apparition de la maladie.
La vaccination : prévention complémentaire du dépistage
La vaccination permet de se protéger contre les infections à papillomavirus humain (HPV) 16 et 18 qui sont à l’origine de 70% des cancers invasifs du col. En France, cette vaccination préventive est recommandée aux jeunes filles de 14 ans avant exposition au risque d’infection HPV. Elle s’adresse également aux jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels, ou au plus tard, dans l’année suivant le début de la vie sexuelle. Cependant, cette vaccination ne protège pas à 100% contre le cancer du col de l’utérus ; le dépistage reste donc indispensable dès 25 ans.
L’Indre et Loire : département pilote pour le dépistage organisé
L’Indre et Loire fait partie des 13 départements pilotes qui expérimentent le dépistage organisé du cancer du col utérin. Il s’agit d’un processus complémentaire au dépistage individuel ou spontané.
En effet, seules les femmes n’ayant pas réalisé de frottis cervico-utérin depuis 3 ans sont invitées par le CCDC à prendre rendez-vous chez leur médecin traitant, gynécologue ou sage-femme pour se faire dépister. Les professionnels de santé concernés par ce dépistage se sont largement engagés dans cette démarche. Malgré leur mobilisation, l’ensemble des programmes expérimentaux devraient s’achever fin d’année 2012. Aujourd’hui, ils espèrent que les pouvoirs publics les reconduiront et que ce dépistage organisé sera bientôt généralisé sur l’ensemble du territoire national.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.