« Désormais les jeunes de 13 à 21 ans ont leur Maison en plein coeur de Nancy !» annonce Marie-Thérèse Bazille, coordinatrice de la Maison des Ados. Accueillir, écouter, évaluer, informer, orienter et accompagner : sont les missions de cette Maison ; une réponse discrète et anonyme au mal-être des jeunes. Visite…
Au centre-ville, à proximité des lycées et des facs, une maison a priori comme les autres, à un détail près : elle s’appelle Eldorado. Mais lorsque l’on pousse la porte, c’est pour découvrir un intérieur neuf à la décoration originale et au mobilier design et coloré. Sur les murs sont exposés plusieurs toiles peintes par des ados du CPN.
L’adolescence, période sensible et mouvementée, marque aussi la transition entre la personnalité enfantine et la personnalité adulte. Elle est rythmée par des moments de révolte où l’adolescent expérimente et affirme son caractère, teste ses limites. L’adolescence peut être difficile pour les jeunes comme pour leurs parents qui ne savent pas toujours comment l’aborder. L’humeur variable de l’adolescent peut l’amener à se dévaloriser, se sentir incompris, douter, connaître la solitude, ressentir un mal-être… Surviennent alors des problèmes qui peuvent le mener à des situations critiques comme des conduites à risques : addiction, difficultés scolaires, enfermement, conflits, anorexie, dépression…
"Aider les jeunes à éviter ces situations et retrouver un équilibre fait partie des missions de l’Eldorado." commente Marie-Thérèse Bazille. Infirmière de métier, elle a exercé au Centre Psychothérapique de Nancy Laxou, puis a pris le poste de conseillère technique santé à la Direction Régionale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (son parcours atypique lui a permis de mettre en œuvre une politique de réseau). Elle travaille en étroite collaboration avec des spécialistes de l’enfance du CHU de Nancy.
Le jeune est immédiatement reçu par un accueillant à son écoute et avec qui il peut s’entretenir. Après évaluation, décryptage et analyse de la situation, l’accueillant pose un premier diagnostic du malaise. Ensemble, ils vont construire un projet personnalisé correspondant aux problèmes de l’ado. Cela peut se traduire par l’adhésion à un parcours de soin, revoir une orientation scolaire, une stratégie pour rétablir une communication familiale… Une fois le projet validé par le jeune, l’accueillant contacte les structures partenaires concernées par le parcours, transmet son diagnostic préliminaire et accompagne le jeune aux rendez-vous. Les adolescents peuvent aussi rencontrer des professionnels comme assistante sociale, éducateur, médiateur familial… mais aussi du personnel médical.
Le CHU de Nancy, partenaire de la Maison des Adolescents au même titre que la Maternité Régionale Universitaire et le Centre Psychothérapique, assure des vacations médicales. Une psychologue et une infirmière disponibles peuvent être sollicitées selon les besoins. Des permanences seront organisées prochainement.
La création des Maisons des Adolescents découle d’un constat national : la nécessité d’offrir aux jeunes des « lieux de soins et de consultations pour eux », des structures pluridisciplinaires que les ados peuvent fréquenter librement et gratuitement. Les pouvoirs publics ont lancé un appel à projet à la suite de la Conférence de la famille consacrée à l’adolescence en 2004. En Meurthe et Moselle, la Maison des Ados a été fondée sous l’égide de l’OHS (Office d’Hygiène Sociale) et en partenariat avec la Maternité Régionale Universitaire, le CPN et le CHU de Nancy. Pour 2011, Marie-Thérèse Bazille, la coordinatrice, se prépare à gérer la montée de charge progressive de son public, et prévoit de travailler la nutrition de l’adolescent ainsi que les conduites addictives.
Contact : La Maison des Ados de Meurthe-et-Moselle
16, rue de la Ravinelle
54000 Nancy
Tél : 03 83 26 08 90
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.