Les industriels du médicament saluent le plan de relance du Gouvernement

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Le Leem marque sa satisfaction face au plan de relance de 100 milliards d'euros présenté le 3 septembre par le Gouvernement.

Le Leem marque sa satisfaction face au plan de relance de 100 milliards d’euros présenté le 3 septembre par le Gouvernement.
« Ce plan de relance, annoncé par le Gouvernement et imposé par la crise dramatique du COVID-19, offre l’opportunité de remettre la France, et singulièrement l’industrie pharmaceutique de notre pays, sur les rails de l’attractivité et la compétitivité», a déclaré Frédéric Collet, président du Leem, dans un communiqué daté du 3 septembre, faisant suite à cette annonce. «L’industrie pharmaceutique s’inscrit dans plusieurs axes du Plan auxquels elle entend contribuer de manière active et engagée», a-t-il indiqué.

Baisse des impôts de production

De fait, la France étant pointée par les industriels du médicament pour sa «lourde fiscalité», la baisse des impôts de production devrait selon eux contribuer à rééquilibrer la compétitivité du secteur et permettre de maintenir des marges suffisantes pour éviter la délocalisation des médicaments matures peu chers.
Au-delà, la question de la fiscalité sectorielle reste entière. Le Leem continue à demander une simplification de cette fiscalité, estimant que la France reste «championne d’Europe du nombre de taxes spécifiques touchant l’industrie pharmaceutique».
Le renforcement des fonds propres des entreprises de petites tailles est également perçu favorablement par un secteur dont une part importante de la production de médicaments est assurée par les TPE/PME/ETI.

Soutien à la relocalisation et à l’innovation

Le Leem se félicite du reste d’être l’un des 5 secteurs stratégiques retenus par le Plan de 600 M€ destiné à la relocalisation. «Dans une activité nécessairement mondialisée comme celle de l’industrie pharmaceutique, les politiques d’autonomie sanitaire doivent se penser, pour les médicaments stratégiques, au niveau européen et dans le cadre d’un continuum recherche-développement-production», souligne le communiqué.
Le programme d’investissements d’avenir qui mobilise 11 Md€ d’ici 2022 pour soutenir l’innovation dans les technologies d’avenir intéresse aussi particulièrement les industriels du médicament au regard de la compétition internationale: «la France doit ambitionner une place de leader dans les filières des biotechnologies, des thérapies géniques et cellulaires, de l’intelligence artificielle en santé.»

Encouragement à la transition écologique

En matière de transition écologique, l’impulsion politique forte et les moyens alloués devraient permettre au secteur d’améliorer ses performances environnementales dans des domaines tels que l’amélioration du bilan carbone, l’optimisation du traitement de ses résidus et de ses déchets ou la transition de l’industrie du médicament vers un modèle d’économie circulaire.
« Ces annonces gouvernementales, qui s’ajoutent à celles faites par le Président de la République (allégement de l’enveloppe des baisses de prix demandé au secteur dans la loi de financement de la sécurité sociale et simplification des mécanismes d’accès précoce au bénéfice des patients), témoignent de la détermination des pouvoirs publics à tirer toutes les conséquences de la crise du Covid-19 pour renforcer l’attractivité et la compétitivité de la France dans le secteur industriel stratégique des industries de santé, se félicite Frédéric Collet. Car ces mesures ont pour objectif d’assurer la disponibilité en toute circonstance des traitements dont chacun d’entre nous a besoin, qu’il s’agisse de médicaments matures ou de thérapies innovantes, c’est cela l’autonomie stratégique d’un pays en matière sanitaire.»
Betty Mamane

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