Dans le cadre du Grand Emprunt, cinq institutions phares lilloises s’associent pour porter la candidature d’un Institut Hospitalo-Universitaire consacré à la Médecine Personnalisée. Il s’agit du CHRU de Lille, de l’Université Lille 2, de l’Institut Pasteur de Lille, du pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité et du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Université Lille Nord de France ; ce dernier étant désigné comme porteur du projet.
Au cours des 10 dernières années, les progrès de la recherche biomédicale dans les domaines de la génomique, de l’imagerie, de la protéomique et de la pharmacogénétique ont progressivement conduit au concept d’une médecine développée au plus près du patient, notamment en cancérologie. Il est aujourd’hui concevable d’adapter les traitements aux profils et aux risques de chaque patient. Cette médecine personnalisée devrait, à terme, révolutionner les approches thérapeutiques. L’efficacité de cette nouvelle approche laisse entrevoir de stimulantes perspectives d’avenir et conduit les partenaires à unir leurs forces pour participer à cette évolution majeure de la médecine.
Placer Lille et la France dans le concert des territoires leaders dans la recherche, l’évaluation et la diffusion de la Médecine Personnalisée « C’est une approche totalement nouvelle des questions de santé qui s’impose progressivement à nous. Notre mission, en tant que Centre Hospitalier Universitaire, est de l’anticiper » indique Didier Delmotte, Directeur Général du Centre Hospitalier Régional
Universitaire de Lille, lieu d’excellence de recherche, de soins et d’enseignement, classé parmi les plus grands sites hospitaliers universitaires d’Europe.
Cet Institut travaillera en priorité sur les maladies dans lesquelles la recherche lilloise est internationalement reconnue au plus haut niveau. « La récente évaluation de l’AERES a identifié la maladie d’Alzheimer, le diabète et les maladies inflammatoires du tube digestif comme des thèmes d’excellence de notre Université » rappelle le Professeur Régis Matran, Vice-Président du Conseil Scientifique de l’Université Lille 2.
« Pour avancer significativement dans ce domaine, nous avons besoin d’une médecine personnalisée fondée sur des preuves. Il faut parallèlement pouvoir s’assurer que ces nouvelles approches puissent bénéficier au plus grand nombre », précise le Professeur Philippe Amouyel, Directeur Général de l’Institut Pasteur de Lille et coordonnateur du volet recherche du Plan Alzheimer.
La médecine personnalisée
Approche de prise en charge diagnostique, thérapeutique ou préventive du patient, la médecine personnalisée s’appuie sur des données génétiques et moléculaires issues d’expertises et analyses génomique, protéomique, métabolomique et également sur des éléments d’observation du comportement du patient (modes d’alimentation, exposition à des facteurs de risque environnementaux) afin adapter la prise en charge à la lumière de l’ensemble des paramètres individuels.