Depuis maintenant 25 ans, l’institut de transplantation urologie-néphrologie (ITUN) fédère des cliniciens, des équipes soignantes, des chercheurs, des enseignants chercheurs et des équipes de recherche. Au total plus de 350 personnes forment une chaîne de soins autour des patients souffrant de maladies rénales et des voies urinaires. Au chevet des patients ou au cœur des laboratoires, ils partagent un même but, faire progresser la recherche pour améliorer les traitements. Cette organisation originale, en " institut ", a inspiré d’autres regroupements similaires sur le site de Nantes devenant un réel modèle nantais. Explications…
L’institut rassemble donc les services cliniques de néphrologie et urologie et le centre de recherche en immunologie et transplantation – CRTI – Inserm U1064, seul centre Inserm de France dédié à la recherche en immunologie de transplantation, également affilié à l’Université de Nantes.
L’Institut : regrouper toutes les expertises autour d’une activité complexe
Créé en 1991 par le Pr Jean-Paul Soulillou sous le nom d’ITERT, l’institut de transplantation et de recherche en transplantation, est devenu en 2010 l’ITUN, institut de transplantation urologie et néphrologie. Depuis le 1er janvier 2010, l’ITUN est dirigé par le Pr Gilles Blancho qui a succédé au Pr Jean-Paul Soulillou.
Des activités cliniques variées
L’ITUN regroupe des activités cliniques variées autour de la prise en charge de l’insuffisance rénale par les diverses techniques de suppléance (dialyse dans ses diverses composantes) ou de remplacement (transplantation), et les pathologies des reins et voies urinaires.
Avec 230 transplantations rénales, combinées rein et pancréas et pancréas isolé dans l’indication du diabète avec ou sans insuffisance rénale effectuées en 2016 et plus de 5 000 greffes cumulées, l’ITUN se situe parmi les tous premiers centres européens de transplantation rénale et pancréatique.
Le développement de techniques innovantes : une des priorités de l’ITUN
A la pointe du progrès, l’institut réalise les transplantations de donneurs vivants dont ABO incompatibles, les désensibilisations et transplantations de sujets immunisés, les transplantations à partir de donneurs décédés après arrêt cardio-circulatoire et à partir de dons croisés.
Cette organisation particulière génère une dynamique qui a mené à des succès notables dans la politique des investissements d’avenir de l’État, avec notamment la création d’un institut hospitalo-universitaire prometteur : le Cesti, dédié à l’innovation en transplantation mais aussi en thérapie cellulaire et thérapie génique.
La communauté internationale de la transplantation a récemment salué l’ensemble des travaux du Pr Soulillou en lui attribuant le 22 août dernier, lors de son congrès international à Hong Kong, le prix Medawar 2016. Ce prix prestigieux est reconnu comme la plus haute récompense dédiée au monde pour contributions exceptionnelles dans le domaine de la transplantation. " Il s’agit d’une magnifique reconnaissance mondiale des travaux accomplis par Jean-Paul Soulillou et de la dynamique qu’il a lancée et que nous tachons de poursuivre tous les jours au bénéfice des patients transplantés et de la recherche " souligne le Pr Blancho.
L’ITUN en chiffres
5 équipes de recherche de l’Université de Nantes regroupées dans le centre de recherche en transplantation et immunologie labellisé Inserm
2 services cliniques du CHU de Nantes
230 greffes en 2016
92 essais cliniques en cours
80 publications par an
1 146 patients porteurs d’un greffon fonctionnel suivis à l’ITUN
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.