L'étude Hypolyte, portée par une équipe nantaise démontre que l'hydrocortisone peut faire diminuer le nombre de pneumonies acquises en milieu hospitalier chez les patients polytraumatisés.
L’étude Hypolyte, portée par une équipe nantaise démontre que l’hydrocortisone peut faire diminuer le nombre de pneumonies acquises en milieu hospitalier chez les patients polytraumatisés.
« Après l’obtention d’un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) régional en 2006, la publication de notre étude dans l’un des plus grands journaux médicaux est une véritable consécration » annonce, enthousiaste, le Pr Karim Asehnoune, responsable de la réanimation chirurgicale à l’hôtel-Dieu.
En mars dernier, le JAMA* dédie un article à Hypolyte (hydrocortisone polytraumatisé), nom donné à l’étude multicentrique randomisée, en double aveugle contre placebo, qui propose de modifier la prise en charge des polytraumatisés. Chez ces patients hospitalisés en unité de soins intensifs et intubés, un syndrome inflammatoire persistant représente un facteur de risque de pneumonie nosocomiale. En particulier pour les traumatisés crâniens qui sont entre 40 et 60 % à contracter une pneumonie post-traumatique. De plus, la déficience corticoïde due au traumatisme augmente l’inflammation. D’où l’hypothèse qu’une substitution par hydrocortisone pourrait atténuer cette réaction inflammatoire, sans entraîner d’immunosuppression et en restaurant une réponse immunitaire à l’infection.
L’étude, menée dans sept centres hospitaliers, a inclus 150 patients atteints d’un traumatisme sévère entre novembre 2006 et août 2009. « Les résultats sont prometteurs. La prévention de la pneumonie post-traumatique est un enjeu majeur clinique et économique ».
*JAMA, vol 305, n°12, pp.1201-1209.
« Après l’obtention d’un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) régional en 2006, la publication de notre étude dans l’un des plus grands journaux médicaux est une véritable consécration » annonce, enthousiaste, le Pr Karim Asehnoune, responsable de la réanimation chirurgicale à l’hôtel-Dieu.
En mars dernier, le JAMA* dédie un article à Hypolyte (hydrocortisone polytraumatisé), nom donné à l’étude multicentrique randomisée, en double aveugle contre placebo, qui propose de modifier la prise en charge des polytraumatisés. Chez ces patients hospitalisés en unité de soins intensifs et intubés, un syndrome inflammatoire persistant représente un facteur de risque de pneumonie nosocomiale. En particulier pour les traumatisés crâniens qui sont entre 40 et 60 % à contracter une pneumonie post-traumatique. De plus, la déficience corticoïde due au traumatisme augmente l’inflammation. D’où l’hypothèse qu’une substitution par hydrocortisone pourrait atténuer cette réaction inflammatoire, sans entraîner d’immunosuppression et en restaurant une réponse immunitaire à l’infection.
L’étude, menée dans sept centres hospitaliers, a inclus 150 patients atteints d’un traumatisme sévère entre novembre 2006 et août 2009. « Les résultats sont prometteurs. La prévention de la pneumonie post-traumatique est un enjeu majeur clinique et économique ».
*JAMA, vol 305, n°12, pp.1201-1209.
Patients traités par hydrocortisone |
Groupe placebo |
|
Patients ayant développé une pneumonie nosocomiale à 28 jours |
35 % |
55 % |
Durée moyenne de ventilation artificielle |
12 jours |
18 jours |
Durée moyenne de séjour en soins intensifs |
18 jours |
24 jours |