Les patients opérés pour une prothèse totale de hanche ou de genou à Marseille peuvent opter pour une Récupération Rapide Après Chirurgie appelée aussi « RRAC » ou « Fast Track » par les initiés. Avant l’opération, le patient est informé précisément du déroulement de la chirurgie et associé à son programme de retour à domicile. Au cours de l’intervention l’anesthésie se limite à une zone loco-régionale afin d’alléger le réveil du patient
Les patients opérés pour une prothèse totale de hanche ou de genou à Marseille peuvent opter pour une Récupération Rapide Après Chirurgie appelée aussi « RRAC » ou « Fast Track » par les initiés. Avant l’opération, le patient est informé précisément du déroulement de la chirurgie et associé à son programme de retour à domicile. Au cours de l’intervention l’anesthésie se limite à une zone loco-régionale afin d’alléger le réveil du patient qui reste conscient et d’accélérer la récupération de l’articulation. Dès que le patient a regagné le service, son articulation est mise en mouvement. Le lendemain, il peut faire ses premiers pas, accompagné par un membre de l’équipe pour prévenir toute chute. Il peut prendre ses repas au bord du lit ou assis dans son fauteuil.
Pour pratiquer cette approche dynamique, un binôme de l’équipe de l’Institut du Mouvement et de l’appareil Locomoteur (IML) de l’hôpital Ste Marguerite (AP-HM), le Dr Damien Lami (PH chirurgie orthopédique) et le Dr David Delahaye (PH Anesthésie) est allé se former dans le centre de référence au Danemark. La collaboration chirurgien-anesthésiste est essentielle pour limiter la douleur post-opératoire. « Sur une échelle de douleur de 0 à 10, la douleur n’a jamais dépassé 2 » reconnait un patient. A cette maîtrise des produits anesthésiants s’ajoute le progrès des techniques chirurgicales de moins en moins invasives, qui permettent de réduire le traumatisme musculaire. « Lorsque l’agression musculaire est faible et la douleur post-opératoire bien gérée, la récupération de la fonction est rapide », explique le Pr Jean-Noël Argenson, chef du service
Focus sur le dispositif anti-douleur
Après l’intervention, un cathéter est positionné sous contrôle échographique directement au niveau du nerf. Le cathéter est relié à une pompe qui administre un anesthésique local de manière continue pendant 48 heures. Si besoin, le patient peut s’administrer une dose supplémentaire par heure, grâce à un bouton d’injection. La pompe tient dans une sacoche qui peut être fixée à la taille, rendant le patient autonome et libre de ses mouvements. «On essaie de réhabiliter le patient le plus précocement possible, le soir même de l’intervention », indique le Dr David Delahaye, anesthésiste dans le service. « Les patients n’ont plus de perfusion, plus de batteries ; les pompes sont mécaniques et autonomes et les patients peuvent les gérer eux-mêmes ».
Avec ce protocole, les séjours ont diminué de deux jours en moyenne, et sur les 950 patients opérés de prothèse de hanche et du genou chaque année dans l’IML on estime que près de la moitié seront éligibles pour ce programme dans un avenir proche. Deux jours gagnés pour retrouver au plus tôt le confort de la maison, les patients vont apprécier !