L’Association des Directrices et des Directeurs d’Hôpital salue les travaux lancés dans le cadre du Ségur de la Santé et souligne la reconnaissance par le Premier Ministre de tous les acteurs de la chaîne de soins pendant la crise sanitaire. L’association soutient l’action engagée pour revaloriser certaines rémunérations non attractives de professionnels hospitaliers et incite ses membres à être forces de propositions…
Les différents axes du plan Ségur énoncés par le Premier Ministre ont été identifiés comme prioritaires par l’ADH depuis plusieurs années. L’association a ainsi appelé à "des mesures rapides et fortes pour l’Hôpital Public" et déjà formulé, dans ce cadre, des propositions auprès des pouvoirs publics . A savoir: revalorisation des carrières et des salaires, simplification des processus de décision, augmentation de l’ONDAM…. Dans un communiqué, publié le 29 mai 2020, elle souligne que "cette pandémie doit permettre de tirer les leçons de la crise actuelle et de capitaliser sur les bonnes pratiques et innovations qui auront émergé afin de redonner à l’hôpital public la place pleine et entière qui doit être la sienne".
Dans ce contexte, l’’ADH veut participer activement au débat, en y apportant des propositions concrètes et représentatives de la profession. Un questionnaire va dans ce cadre être adressé aux directrices et directeurs d’hôpital début juin afin d’alimenter les contributions de l’association, dans la continuité de celles qu’elle a déjà portées, notamment sur le champ de la territorialisation ou bien encore de la simplification administrative.
L’attente d’une reconnaissance de l’engagement et d’une valorisation de tous les métiers hospitaliers
L’association annonce qu’elle soutiendra, du reste, toutes les mesures qui garantiront une reconnaissance de l’engagement de tous les professionnels dans la gestion de la crise, et qui leur donneront les moyens de remplir efficacement et sereinement leurs missions: valorisation des métiers hospitaliers, et tout particulièrement les métiers soignants, arrêt des plans successifs d’économies et l’assurance d’un ONDAM suffisant et de réelles capacités d’investissement. "La construction de l’offre de soins, et dans ce cadre l’organisation hospitalière, ne peuvent plus être pensées prioritairement au travers du prisme de la régulation budgétaire mais doivent avant tout s’appuyer sur une dynamique de santé publique et sur la qualité et la sécurité des soins", estiment les dirigeants hospitaliers. Et de souligner que "les règles actuelles de la gouvernance ne sont pas la raison des difficultés rencontrées". Le temps est encore moins qu’avant au conflit et au clivage entre ceux qui composent la mosaïque hospitalière. Placer le patient encore plus au centre de l’action nécessite l’émergence d’innovations, à dimension variable, souples et adaptables suivant les contextes territoriaux ou locaux, favorisant la co-construction, la rapidité d’action et la complémentarité.