«L’incontinence ne touche pas forcément les personnes que l’on croit et seuls 30% de ceux qui en souffrent sont traités » rappelle la campagne d’information nationale organisée à l’initiative de l’Association française d’urologie. L’accent sera mis sur la prévention de la continence chez les personnes à risque : jeune femme sportive ou personnes en surcharge pondérale… Le CHU de Rouen se joint à l’effort d’information. L’activité de son service d’urologie témoigne de la prévalence de cette maladie : l’équipe accueille chaque semaine une vingtaine de nouveaux patients pour incontinence urinaire et réalise les explorations urinaires et un traitement qui est adapté à chaque cas, médicaments, rééducation, intervention. En France, ce sont plus de 3 millions de personnes de tous âges qui sont concernés par l’incontinence urinaire.Le sujet reste cependant tabou et les idées reçues sont nombreuses.
Les personnes à risque
1 femme sur 5 souffre d’incontinence urinaire d’effort. Certains sports ou des activités physiques trop intenses peuvent avoir des effets néfastes sur la statique pelvienne et donc entraîner une incontinence urinaire d’effort. Quelle que soit la tranche d’âge, le sport peut multiplier de 3 à 5 (selon l’activité) ce risque et ce pour toutes les pratiquantes, même amateurs.
Le surpoids aggrave lui aussi l’incontinence. A l’inverse, une perte de poids réduit les fuites urinaires. En effet, la surcharge pondérale contribue à la pression de l’abdomen sur la vessie et les muscles pelviens et favorise leur altération.