Conférence de presse d'Emmanuel Macron, grève aux urgences de l'AP-HP, augmentation du numerus clausus, propositions en matière de santé pour les élections européennes, lancement de la première grande campagne française pour la vaccination et annonce des lauréats pour le premier appel à projets du Health Data Hub ont marqué l'actualité du mois d'avril.
Conférence de presse d’Emmanuel Macron, grève aux urgences de l’AP-HP, augmentation du numerus clausus, propositions en matière de santé pour les élections européennes, lancement de la première grande campagne française pour la vaccination et annonce des lauréats pour le premier appel à projets du Health Data Hub ont marqué l’actualité du mois d’avril.
De la conférence de presse donnée à l’Élysée, le chef de l’État, le 25 avril 2019, cinq mois après le début de la crise des gilets jaunes, la presse nationale et la presse santé ont retenu une mesure phare « l’arrêt des fermetures des hôpitaux sans l’accord du maire de la commune d’ici à 2022 », soit jusqu’à la fin de son quinquennat. Cette mesure répond aux inquiétudes des élus locaux exprimées lors des rencontres organisées dans le cadre du grand débat. Selon « Le Monde », cette mesure ne marque en rien une rupture puisque le Président « ne fait que réaffirmer un engagement déjà pris à plusieurs reprises par la ministre de la santé Agnès Buzyn ». Interrogé par François Béguin, le géographe Emmanuel Vigneron estime même que « le chef de l’Etat joue sur les mots, un hôpital dont on ferme la chirurgie ou la maternité n’est plus du tout le même hôpital qu’avant » et de rappeler qu’une quinzaine de maternités ont tout de même fermé sous la présidence d’Emmanuel Macron, dont « Decazeville (Aveyron), Cosne-sur-Loire (Nièvre), Die (Drôme), Bernay (Eure), Châteaudun (Eure-et-Loir), Le Blanc (Indre), Saint-Claude (Jura), laissant place à des centres de périnatalité ». Un point de vue partagé par André Laignel, premier vice-président de l’Association des maires de France et maire PS d’Issoudun (Indre) qui rappelle que très peu d’hôpitaux « ferment mais on assiste à de nombreuses fermetures de services » (AFP). Une nuance reprise également par le Quotidien du médecin du 25 avril qui retient la suite des propos du chef de l’Etat : « Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de réorganisation, elles sont parfois indispensables. Ça veut dire qu’il n’y aura plus de disparition, comme on l’a trop vécu ». La proximité des services publics, fonctionnaires, médecins, instituteurs, artistes, « accessibles à tous » à moins de 30 minutes fait d’ailleurs partie du « nouveau pacte territorial » qu’Emmanuel Macron entend construire dans la seconde moitié de son quinquennat, indique Anne Bayle-Iniguez.
De la conférence de presse donnée à l’Élysée, le chef de l’État, le 25 avril 2019, cinq mois après le début de la crise des gilets jaunes, la presse nationale et la presse santé ont retenu une mesure phare « l’arrêt des fermetures des hôpitaux sans l’accord du maire de la commune d’ici à 2022 », soit jusqu’à la fin de son quinquennat. Cette mesure répond aux inquiétudes des élus locaux exprimées lors des rencontres organisées dans le cadre du grand débat. Selon « Le Monde », cette mesure ne marque en rien une rupture puisque le Président « ne fait que réaffirmer un engagement déjà pris à plusieurs reprises par la ministre de la santé Agnès Buzyn ». Interrogé par François Béguin, le géographe Emmanuel Vigneron estime même que « le chef de l’Etat joue sur les mots, un hôpital dont on ferme la chirurgie ou la maternité n’est plus du tout le même hôpital qu’avant » et de rappeler qu’une quinzaine de maternités ont tout de même fermé sous la présidence d’Emmanuel Macron, dont « Decazeville (Aveyron), Cosne-sur-Loire (Nièvre), Die (Drôme), Bernay (Eure), Châteaudun (Eure-et-Loir), Le Blanc (Indre), Saint-Claude (Jura), laissant place à des centres de périnatalité ». Un point de vue partagé par André Laignel, premier vice-président de l’Association des maires de France et maire PS d’Issoudun (Indre) qui rappelle que très peu d’hôpitaux « ferment mais on assiste à de nombreuses fermetures de services » (AFP). Une nuance reprise également par le Quotidien du médecin du 25 avril qui retient la suite des propos du chef de l’Etat : « Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de réorganisation, elles sont parfois indispensables. Ça veut dire qu’il n’y aura plus de disparition, comme on l’a trop vécu ». La proximité des services publics, fonctionnaires, médecins, instituteurs, artistes, « accessibles à tous » à moins de 30 minutes fait d’ailleurs partie du « nouveau pacte territorial » qu’Emmanuel Macron entend construire dans la seconde moitié de son quinquennat, indique Anne Bayle-Iniguez.
Le mois d’avril a également été marqué par la grève aux urgences de l’AP-HP. Débuté le 15 avril après des agressions à l’encontre des urgentistes à Saint-Antoine (AP-HP), le mouvement impliquait d’abord les praticiens, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARE) et le Samu urgences de France. Huit syndicats les ont rejoints. Fin avril, 25 services d’urgence de l’AP-HP ont entamé une grève illimitée qui menace de s’étendre à la province. Les médias nationaux se sont fait l’écho des revendications des urgentistes : « davantage d’effectifs et de moyens pour répondre à l’augmentation constante de malades ». Les personnels attendent une meilleure reconnaissance salariale par rapport à la spécificité de leur travail en service d’urgence, à hauteur d’une prime mensuelle de 300 €. Le 17 avril, Le Point explique pourquoi les urgentistes sont vraiment à bout. Selon une récente enquête, 83 % d’entre eux travaillent au-delà des limites réglementaires pour assurer le fonctionnement des services. Le Figaro du 18 avril relate également les demandes des syndicats qui attendent «de véritables négociations» sur l’emploi, les salaires et les restructurations en cours.
Le 24 avril dans un communiqué, l’AP-HP faisait le point sur la mobilisation indiquant un taux de 35% et précisant que le dialogue se poursuivait avec les organisations syndicales.
Augmentation du numerus clausus
Prévu par le projet de loi Santé, l’augmentation du numerus clausus des études de santé en septembre 2019 a été acté dans un arrêté paru au Journal Officiel le 21 avril 2019. Le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine, pharmacie, dentaire et sage-femme à la rentrée de septembre 2019 augmentera de 10% par rapport à l’an dernier. « Concrètement, pour ces quatre filières, 14.928 places seront ouvertes, toutes voies d’accès confondues, soit 1.405 de plus qu’en 2018. Les hausses les plus spectaculaires seront observées en médecine (9.314 places, soit 1.109 de plus qu’en 2018) et en dentaire (1.320 places, soit 117 de plus). L’ouverture sera plus sensible en pharmacie (3.261 places, soit 137 de plus) et en maïeutique (1.033 places, soit 42 de plus). A l’horizon 2020, ce quota qualifié d’ »absurdité » par le Président Macron, devrait être supprimé, tout comme la première année commune des études de santé (PACES) », détaille France TV Info. Rappelons qu’en deuxième et troisième année, le nombre d’étudiants sera fixé par les universités, en fonction besoins du territoire. La loi santé, adoptée à l’Assemblée nationale, sera examinée par le Sénat en juin 2019.
Elections européennes
A la veille des élections européennes qui se dérouleront le 26 mai prochain, Toute l’Europe s’est fait l’écho du grand oral des dix têtes de liste pour les élections européennes, un événement organisé par la Mutualité française enregistré à Radio France et retransmis sur Public Sénat. Selon une étude préalable réalisée par la Mutualité française, « les Français, les Allemands et les Suédois se sentent, dans leur grande majorité, bien protégés par leur système de santé national, respectivement, pour 85%, 83% et 73% d’entre eux ». L’attitude à l’égard de l’Union européenne en matière de santé se trouve clairement influencée par les écarts de perceptions nationales. « D’un côté, les citoyens qui se montrent plus positifs que les autres à l’égard de leur système de santé (France, Allemagne, Suède, Italie) ont davantage confiance en la capacité d’action de leurs Etats qu’en celle de l’Union européenne. Et c’est précisément l’inverse pour les autres (Polonais, Portugais et Grecs), qui en appelleraient en priorité à l’UE ». Toute l’Europe reprend pour chacune des 10 têtes de liste le constat, des éléments du programme en matière de santé ainsi que la proposition phare.
Lancement de la première grande campagne française pour la vaccination
En amont de la semaine européenne de la vaccination du 24 au 30 avril, le Ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France ont lancé, pour la première fois en France, une grande campagne de promotion de la vaccination. Sur un ton positif et mobilisateur, le thème «La meilleure protection c’est la vaccination» rappelle qu’il s’agit du moyen de prévention le plus efficace et le plus sûr contre de nombreuses maladies infectieuses potentiellement graves telles que les méningites, la rougeole, la coqueluche ou encore le tétanos. La campagne a pour objectif de réaffirmer les bénéfices de la vaccination en vue de renforcer la confiance. Elle s’adresse à toute la population, en particulier aux parents de jeunes enfants. Sa diffusion a été programmée du 21 avril au 11 mai à la télévision, sur le web, les réseaux sociaux et dans la presse. Une information largement relayée par la presse nationale de France Info à Femme Actuelle. Dans sa chronique dans Les Echos, du 26 avril Eric Le Boucher déplore notamment que ce soit «la déraison qui l’emporte chez les anti-vaccins» contre la rougeole. Au niveau mondial, le taux de vaccination contre la maladie n’est que de 85%, alors qu’il faudrait atteindre 95% pour que la prévalence mondiale du virus régresse, souligne le chroniqueur, rappelant qu’il y a eu 23 décès en France dus à la rougeole en France entre 2008 et 2018, selon une étude de l’Inserm. Or, le vaccin contre la rougeole est « sûr », « pas cher », et il existe « depuis un demi-siècle », s’élève Eric Le Boucher.
La presse régionale a elle aussi fait largement campagne à l’instar du Progrès, de Midi-Libre ou encore de L’Est Républicain qui se sont fait le relais des actions de sensibilisation et de vaccination gratuite sur les territoires.
Health Data Hub : deux CHU parmi les 10 lauréats du premier appel à projets
La ministre des Solidarités et de la Santé a dévoilé mardi 16 avril les 10 projets, publics, privés, et mixtes, soutenus cette année par la toute nouvelle plate-forme de confiance des données de santé. Agnès Buzyn a tenu à rappeler dans ce contexte que la qualité de la recherche médicale, la place des mathématiques appliquées, la richesse des bases de données sont «autant d’atouts qui doivent faciliter l’innovation et accroitre l’offre pour faire de la France un des leaders des données de santé». Sélectionnés par un jury composé d’experts de la santé, de la recherche et de l’intelligence artificielle, ces dix projets vont bénéficier de l’accompagnement spécifique du Health data Hub en termes de compétences, d’appui technologique et de conseils technico-réglementaires.
Deux d’entre eux associent des CHU. Le premier, NS-Park, est porté par Jean Christophe Corvol, Professeur de Neurologie à la Pitié-Salpêtrière, soutenu par l’ICM, l’Inserm et F-CRIN. L’objectif principal est de fournir aux neurologues un outils prédictif des trajectoires individuelles des patients parkinsoniens afin de mettre en œuvre les mesures préventives les plus appropriées. Le second, REXETRIS, est porté par le docteur Pierre Marquet du CHU de Limoges, avec l’appui de l’Inserm et de la société Optim’Care. Il vise à mesurer l’impact à long terme de l’exposition aux médicaments immunosuppresseurs des patients greffés rénaux.
L’annonce des dix projets retenus a plus largement été reprise par la presse grand public via le Figaro et Sciences & Avenir, et par une grande part de presse spécialisée, du Quotidien du médecin à What’s up Doc en passant par JIM.fr.