La neurostimulation cérébrale contre les mouvements anormaux

Auteur /Etablissement :
Nominées aux Victoires de la médecine en 2005, les recherches menées à Nantes par l'équipe dirigée par le professeur Philippe Damier ouvrent de nouvelles perspectives quant aux applications cliniques de la neurostimulation cérébrale profonde.

Nominées aux Victoires de la médecine en 2005, les recherches menées à Nantes par l’équipe dirigée par le professeur Philippe Damier ouvrent de nouvelles perspectives quant aux applications cliniques de la neurostimulation cérébrale profonde.

La stimulation cérébrale profonde, découverte par une équipe grenobloise à la fin des années 80, consiste à moduler des zones précises du cerveau à l’aide d’électrodes reliées à un pacemaker. Elle a révolutionné la prise en charge de certaines affections comme la maladie de Parkinson. Mais son intérêt pour d’autres troubles du mouvement était à démontrer.

Ainsi, l’équipe du CHU de Nantes dirigée par le professeur Philippe Damier a lancé en 2001 une étude sur son application dans le cas de mouvements anormaux provoqués par les neuroleptiques, des médicaments utilisés en psychiatrie.

Les CHU de Lyon, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Marseille, Toulouse sont les autres centres participant à ce protocole dont le CHU de Nantes est promoteur. Une première analyse sur les dix premiers opérés après six mois de traitement montre une amélioration de leur état de 40% à près de 100%.

Les mouvements anormaux provoqués par les neuroleptiques concernent un petit nombre de patients en France. Mais l’étude en cours pourrait intéresser d’autres types de pathologies. Le centre de Nantes participe dès à présent à un protocole sur le traitement par neurostimulation des troubles obsessionnels compulsifs sévères qui donne de premiers résultats encourageants. Des protocoles démarreront dans les prochaines années pour traiter d’autres pathologies comme la dépression sévère, les suites de traumatismes crâniens, de souffrances infantiles, mais peut-être aussi l’obésité, l’anorexie…

À lire également

Chiens, poules, lapins : des soignants pas comme les autres 

Depuis quelques mois au sein du CHRU de Nancy, l’Institut de Formation des Aides-Soignants accueille une nouvelle élève pas tout à fait comme les autres. Couverte de poils et possédant de grandes oreilles, Vénus, une chienne cavalier King Charles, est formée dans l’établissement pour soutenir émotionnellement les étudiants. Une approche qui existe par ailleurs dans divers services hospitaliers.

CHU Healthtech Connexion Day : une édition lilloise qui a attiré plus de 1000 participants

Le 2 décembre dernier avait lieu à Lille la 3e édition du CHU Healthtech Connexion Day. A l’heure où 88% des CHU déclarent collaborer avec des start-ups, PME ou grands groupes, cet événement, organisé par la Conférence des Directeurs Généraux de CHU et France Biotech, a permis de montrer à près de 1000 personnes les synergies actuelles et futures au service de la santé des patients. Une édition riche et multi-scènes qui a participé à définitivement installer un rendez-vous et dont nous vous proposons un aperçu photographique.

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.