Cette technique se révèle très intéressante pour suivre, par exemple, le trajet des particules des aérosols utilisés dans de nombreuses pathologies, des plus bénignes comme les rhinites aux plus graves comme la mucovicidose.
Les sinus maxillaires se situant sur les côtés du nez, toute la difficulté réside dans la plus ou moins grande capacité des aérosols à les atteindre. Et cela quelle que soit la méthode utilisée : l’impaction, la sédimentation ou la diffusion.
Il semblerait cependant que les aérosols soniques permettent une meilleure diffusion du spray en adjoignant un son sur le générateur des particules de l’aérosol.
Le docteur Marc DURAND, chef de clinique en ORL dans le service du professeur Christian MARTIN, est devenu spécialiste de la plastination et de l’étude de la diffusion des aérosols dans les cavités naso-sinusiennes. Il travaille sur ce sujet depuis son DEA effectué en lien avec le laboratoire de traitement du signal et de l’image.
Le Dr Durand utilise 3 techniques pour mesurer la diffusion des particules des aérosols et donc évaluer leur véritable efficacité :
– La scintigraphie, mais elle donne des résultats difficiles à interpréter parce qu’elle est gênée par l’effet Compton.
– L’immuno-histochimie qui consiste à recueillir directement dans les sinus les antibiotiques envoyés par nébullisation.Ce dosage est fait avec le concours du service de bactériologie.
– Les capteurs d’humidité, le Dr Durand a fabriqué un prototype de mesure du taux d’humidité à l’intérieur des sinus maxillaires. Cela permet la mesure des variations de l’humidité à l’intérieur des sinus après l’utilisation d’un aérosol.
Améliorer l’efficacité de la diffusion des particules
Depuis 1995 le Dr Durand travaille en collaboration avec une entreprise stéphanoise : La Diffusion Technique Française. Cette entreprise a mis son savoir-faire et ses techniciens au service des praticiens.
Les premières expériences ont prouvé que le banc de mesure Stéphanois donne des résultats meilleurs que d’autres techniques plus pointues. Cependant de nombreuses questions restent en suspens : Comment les particules des aérosols rentrent-elles dans les cavités naso-sinusiennes ? A quel moment ? Quelle taille doivent-elles avoir pour pénétrer efficacement ?
C’est pour cela que l’association AIRE (Aide à la recherche médicale de proximité) a choisi de soutenir financièrement les travaux du Dr Durand : l’argent récolté servira à construire un second appareil de mesure, très fiable.
Les données recueillies permettront d’établir un premier état des lieux avant de s’orienter vers de nouvelles générations d’aérosols.