Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le CHU d’Amiens-Picardie soutient les enfants victimes des pesticides

Auteur / Etablissement : ,
Dr Chamot et Pr Haraux, médecins en charge de la consultation pesticides et pathologies pédiatriques. Crédit photo : CHU d'Amiens-Picardie.
Il y a trois mois, le Centre Régional de Pathologies Professionnelles et Environnementales (CRPPE) du CHU d’Amiens-Picardie a mis en place des consultations “pesticides et pathologies pédiatriques”, permettant de relier certaines maladies ou déformations de l’enfant à une exposition parentale des pesticides. Une première en France.

Leucémies, tumeurs cérébrales, hypospadias et/ou fentes labio-palatines. Voici quelques-unes des douloureuses conséquences d’une exposition aux pesticides, dont les enfants sont aujourd’hui les premières victimes. Pour permettre aux familles de comprendre la cause de leurs souffrances, le Centre Régional de Pathologies Professionnelles et Environnementales des Hauts-de-France du CHU Amiens-Picardie a donc mis en place il y a près de trois mois une consultation spécialisée. L’objectif est simple : déterminer si l’un des parents, voire les deux, ont été exposé(s) à des pesticides, notamment durant une période de vulnérabilité comme la grossesse. 

Une main tendue aux victimes

Dans ce nouveau suivi proposé par le CHU depuis le 1er octobre 2023, on cherche à apporter des réponses aux parents et faire reconnaître l’exposition professionnelle aux pesticides. En cas de suspicion de la part du corps médical, les familles sont directement mises en relation avec le Centre Régional de Pathologies Professionnelles et Environnementales (CRPPE), qui s’attelle à jauger le niveau d’exposition et l’impact du domaine d’activité professionnelle des parents dans l’apparition de la pathologie chez l’enfant. Sans surprise, l’agriculture figure parmi les secteurs les plus exposés. Un questionnaire est alors remis aux parents, afin de déterminer la potentielle exposition ainsi que sa période. Selon le cas, une demande de dédommagement aux Fonds d’Indemnisation des Victimes de Pesticides peut être recommandée. « On veut faire valoir les droits des agriculteurs qui sont d’abord des victimes, ainsi que leurs enfants. » a déclaré la semaine dernière le Dr Sylvain Chamot, responsable des consultations, à nos confrères du journal Le Monde. 

Une équipe entière impliquée dans le dispositif 

Avec le Pr Elodie Haraux, urologue pédiatre investie dans la recherche environnementale au sein du laboratoire Peritox, le Pr Chamot est à l’initiative de ce dispositif de consultations, dans lequel sont par ailleurs impliqués les équipes des services de chirurgie générale et viscérale pédiatrique, d’Onco-Hémato-Immunologie Pédiatrique et de chirurgie maxillo-faciale du CHU d’Amiens-Picardie. 

 
La rédaction avec le CHU d’Amiens-Picardie 

Sur le même sujet

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.

« Développer la chirurgie robotique, c’est faire face à beaucoup d’embûches »

A l’occasion d’une série de reportages au CHU de Nice, nous avons suivi le Pr Matthieu Durand, chef du service d’urologie, andrologie et transplantation rénale. Ce dernier a accepté de partager sa vision sur le développement de la chirurgie robotique au bloc opératoire. Dans son service, une attention particulière est donnée à l’enseignement avec 100% d’internes formés à la robotique. Un entretien au carrefour de la formation et de l’innovation.

Dossier : le diabète

Le 14 novembre était la journée mondiale du diabète. Une maladie répandue mais complexe. Environ 537 millions d’adultes vivent avec le diabète dans le monde. En France en 2020, plus de 4,2 millions de personnes vivent avec un diabète, soit 6,1 % de la population. Le diabète est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l’exception des territoires ultra-marins où les femmes sont les plus touchées.

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.