Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Maison médicale de garde au CHU : une solution à l’engorgement des urgences

Auteur /Etablissement :
La Maison Médicale de Garde de l’Agglomération Dijonnaise, est désormais implantée face aux urgences adultes du CHU. Ses 12 médecins généralistes apportent une réponse adaptée aux patients ayant composé le 15 ou se présentant spontanément aux urgences alors que leur situation relève d'une consultation de médecine générale. Les urgentistes peuvent ainsi se concentrer sur les malades les plus lourds ; les flux s’en trouvent allégés et les prises en charge des pathologies bénignes accélérées. Le Dr Didier Honnart, chef du pôle Anesthésie, réanimation chirurgicale, urgences commente cette installation effective depuis février 2012.

La Maison Médicale de Garde de l’Agglomération Dijonnaise, est désormais implantée face aux urgences adultes du CHU. Ses 12 médecins généralistes  apportent une réponse adaptée aux patients ayant composé le 15 ou se présentant spontanément aux urgences alors que leur situation relève d’une consultation de médecine générale. Les urgentistes peuvent ainsi se concentrer sur les malades les plus lourds ; les flux s’en trouvent allégés et les prises en charge des pathologies bénignes accélérées. Le Dr Didier Honnart, chef du pôle Anesthésie, réanimation chirurgicale, urgences commente cette installation effective depuis février 2012.

L’organisation de la prise en charge des urgences et des soins non programmés doit reposer sur l’hôpital, le secteur privé et la médecine libérale. Cette dernière est pour l’instant le mode d’exercice quasi-exclusif de la médecine générale, spécialité à part entière, distincte de la médecine d’urgence. Les soins non programmés relevant de cette spécialité doivent être assurés par les médecins généralistes et la Maison Médicale de Garde de l’Agglomération Dijonnaise, association de loi 1901, est une structure parfaitement adaptée à cet exercice libéral. Son implantation à proximité des urgences mais dans des locaux distincts rend son accès aisé tout en évitant une confusion avec le Service Régional d’Accueil des Urgences (SRAU).

Quel est l’intérêt de cette proximité est pour les malades ? Les patients trouvent sur le même site une réponse adaptée quelle que soit la gravité de leur pathologie. En période de garde, un patient souffrant par exemple d’une angine a besoin d’une consultation médicale de 5 à 10 minutes mais risque d’attendre plusieurs heures dans un service d’urgence dont la vocation première sera de soigner les malades les plus graves. Cette pathologie ne justifie pas le déplacement du médecin au domicile. La MMG constitue donc une réponse adaptée.

Quel est l’intérêt pour les médecins généralistes ? Il faut le leur demander mais il s’agit de médecins impliqués dans la permanence des soins qui ont un attrait pour l’activité non programmée qui peut apporter des satisfactions  professionnelles. La proximité des urgences amène des conditions d’exercice en sécurité, ce qui est une demande forte et légitime des médecins généralistes, particulièrement des femmes qui ne souhaitent pas être de nuit dans un cabinet médical isolé.

– Quelle est la moyenne de fréquentation ? Elle est en cours d’évaluation, il est trop tôt pour dresser un premier bilan. Mais il faut rappeler que le mode d’adressage normal sur la MMG est la régulation médicale libérale du 15 bis. La MMG n’a pas vocation à ne prendre que des malades des urgences.

– Les délais d’attente sont ils réduits par rapport au SRAU ? Les délais d’attente à la MMG sont courts, le médecin peut consulter entre 4 et 6 patients à l’heure. Contrairement aux urgences où l’ordre de passage se fait selon la gravité, à la MMG, c’est l’ordre d’arrivée qui est pris en compte.

– Les délais d’attente et la fréquentation du SRAU ont-ils été réduits aussi ? Ils ne sont pas modifiés pour les patients du circuit dit long qui nécessitent une hospitalisation, donc des soins plus complexes et la recherche parfois difficile et longue d’un lit d’hospitalisation. Idem pour les malades de l’urgence vitale dont le délai de prise en charge est immédiat mais le séjour en salle de déchocage parfois prolongé. L’équipe peut se recentrer sur le cœur de sa mission en n’imposant pas de longues attentes à des consultants qui peuvent être prise en charge par le médecin généraliste.

– Comment s’opère l’orientation des patients ? Le mode habituel d’entrée est donc hors urgences par la régulation du 15 bis ; pour les malades qui s’égareraient aux urgences pour un motif de médecine générale, l’infirmière d’accueil, grâce à une procédure écrite, peut en fonction de ses constatations proposer  (jamais imposer) l’alternative de la MMG. En cas de doute, elle peut solliciter l’avis du médecin urgentiste référent.

– Quelles sont les modalités de fonctionnement ? La MMG est ouverte 7/7 de 20h à 24h en semaine, 12h-24h les samedis et 8h-24h les dimanches et fériés.

– Pourquoi les consultations à la MMG coûtent-elles 42 et 60 euros ? Le tarif des consultations est le même qu’aux urgences, c’est le prix d’une consultation à 23 € augmentée des suppléments de nuit et dimanche selon la période.

– Que reste t-il à charge du patient in fine ? Comme pour les urgences, le ticket modérateur, en général pris en charge par les mutuelles.

– Selon vous, est ce un concept original ? Ce concept était original lors de notre premier projet en 2001, époque à laquelle les coopérations privé/public n’étaient pas toujours admises, par les uns comme par les autres. C’est aujourd’hui une pratique incontournable.

– D’autres hôpitaux disposent ils d’une MMG accolée aux urgences ? Oui, ou au sein même des urgences ce qui peut à mon avis entretenir la confusion. Il vaut mieux un local proche mais distinct.

Sur le même sujet

Face à l’explosion des demandes de PMA, les CECOS dans l’inquiétude

Depuis la promulgation de la loi de bioéthique il y trois ans, les demandes d’aide à la procréation médicalisée ont explosé. En face de cette dynamique, le nombre de donneurs de spermatozoïdes, lui, est en baisse. Un constat aussi valable pour le don d’ovocytes et qui inquiète les professionnels des Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme humain. Ces derniers n’ont que quelques mois pour reconstituer leurs banques de gamètes, désormais régies par la levée de l’anonymat des donneurs. Reportage au CHRU de Tours.

Enfants en danger : près de 200 mineurs reçus à l’UAPED de Tours en un an

Ouvert en septembre 2023 à l’hôpital Clocheville, l’Unité d’Accueil Pédiatrique Enfants en Danger de Tours accueille les mineurs victimes de violences physiques et/ou psychologiques. La raison d’être de cette nouvelle structure, prévu pour être déployé dans chaque département : une unité de lieu et temps pour une prise en charge des enfants efficace. Reportage.

Biographe hospitalière : un métier pour mettre des mots sur les maux

Une profession méconnue et pourtant si utile. Au sein du service de cancérologie du CHRU de Tours, nous avons rencontré Florence Escriva, biographe hospitalière depuis une dizaine d’années. Son travail : écrire les histoires de vie de patients confrontés au cancer ou à la fin de vie et qui souhaitent laisser une trace derrière eux. Entre émotion et sincérité, elle a accepté de partager avec nous son parcours et son quotidien.

 Le CHU de Reims se réinvente 

Se donnant pour ambition de moderniser son offre de soins, le Centre Hospitalier Universitaire de Reims était engagé depuis 2015 dans un important projet immobilier. Terminés le 3 septembre dernier, les travaux de la première phase du Nouvel Hôpital ont laissé place à un certain nombre de nouveautés que nous vous proposons de découvrir.