Spécialisés depuis plus de 30 ans dans la prise en charge de patients atteints de la maladie de Lyme et des infections transmises par les tiques, les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg annoncent la création, au sein de leur service des maladies infectieuses, d’une unité fonctionnelle (UF) de consultation dédiée. Cinq médecins, parmi lesquels le Pr Hansmann chef de l’Unité et le Pr Christmann, assureront les consultations quotidiennes autour de ces maladies.
Toute la France est concernée par le problème de transmission de maladies par les tiques. Cependant, l’Alsace, territoire recouvert à 40% de forêt, est tout particulièrement concernée. Des compétences médicales spécifiques au sein des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg se sont développées dès les années 1980 pour répondre au nombre significatif de cas répertoriés localement. Parallèlement, la recherche sur ce sujet a permis la création du Centre National de Référence (CNR) des Borrelia au sein des HUS, dirigé par le Pr Jaulhac ainsi qu’un groupe de recherche sur Borrelia au sein de l’EA 7290 « Virulence bactérienne précoce » de l’Université de Strasbourg. La borréliose de Lyme reste, en effet, l’infection bactérienne la plus fréquente transmise par les tiques, pour laquelle chaque année plus de 30 000 nouveaux cas sont répertoriés au niveau national. A cette pathologie viennent s’ajouter d’autres infections telles que l’anaplasmose, la méningo-encéphalite à Tiques (MET), les babésioses, ou certaines formes de tularémie.
Des traitements efficaces permettent de guérir la plupart de ces infections. Le pronostic est d’autant meilleur que la détection se fait précocément. Or la pose du diagnostic peut justifier l’orientation du patient par le médecin généraliste vers un spécialiste. L’UF « Prise en charge des infections transmises par les tiques » de Strasbourg collabore avec les autres spécialités concernées (neurologie, rhumatologie, dermatologie, cardiologie, médecine interne…) et le CNR des Borrelia et pourra apporter une réponse personnalisée au patient.
L’ouverture de cette unité s’inscrit dans le plan national initié en novembre dernier par le ministère de la Santé de lutte contre la maladie de Lyme.
Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril
Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.