L’actualité du mois de mars 2020 restera marquée par le formidable engagement des hospitaliers, en première ligne pour combattre le Covid-19.
Comme l’a indiqué LCI dès le 3 mars : « Nommé le 16 février dernier en remplacement d’Agnès Buzyn, le nouveau ministre de la Santé Olivier Véran connaît des débuts agités, notamment en raison de l’épidémie croissante de coronavirus en France. A ce jour, 204 cas ont été recensés dans l’Hexagone, dont quatre décès.»
En fin de mois, l’épidémie a fortement progressé. « Au moins 715 204 cas d’infection, parmi lesquels 33 568 décès, ont été recensés dans 183 pays, notamment aux États-Unis, en Italie et en Chine. », souligne Le Point le 30 mars. « En France, le Covid-19 a causé 292 nouveaux décès enregistrés à l’hôpital en 24 heures en France, portant le bilan à 2 606 morts depuis le début de l’épidémie, selon les dernières données publiées dimanche soir (29 mars, ndlr). Selon ce nouveau bilan, il y a 40 174 cas confirmés d’infection dans le pays et 19 354 personnes sont hospitalisées). »
La situation dans les Ehpad a également soulevé de grandes inquiétudes.
« Dix résidents d’un Ehpad de Villeneuve-de-Berg sont morts des suites du Covid-19 en l’espace de dix jours. Six autres pensionnaires sont hospitalisés », informe Le Parisien le 29 mars.
« Dans certains Ehpad, le personnel est confiné avec les pensionnaires », note France Info le 29 mars rappelant que le samedi 28 mars, « le ministre de la Santé, Olivier Véran, a demandé à ce que les seniors, particulièrement vulnérables au coronavirus Covid-19, soient isolés individuellement dans les Ehpad. »
Héros en blouse blanche
« Coronavirus : à Mulhouse, Macron remercie ces «héros en blouse blanche» et appelle à l’unité » titre Le Parisien le 25 mars. A Mulhouse, au cœur d’une région particulièrement touchée par le virus, « le chef de l’Etat a rendu hommage aux soignants, promis un « plan massif » pour l’hôpital et annoncé une opération militaire pour aider la population contre l’épidémie. »
Dès le 17 mars, les Français ont eux aussi tenu à rendre hommage aux soignants : « Si l’obligation de confinement angoisse ou agace plus d’un Français, ceux qui réalisent le plus gros de l’effort national restent les soignants. Jour et nuit dans des hôpitaux bondés où affluent chaque jour de nouveaux patients, les médecins, infirmiers, aides-soignants, retraités ou tout juste diplômés, tentent de sauver des vies. Pour saluer leur travail, les internautes sur les réseaux sociaux appellent à les applaudir collectivement, chacun depuis sa fenêtre bien sûr, ce mardi 17 mars, premier jour d’une France calfeutrée », souligne L’Obs.
La question des traitements a également été au cœur des débats. Dans le quotidien Le Monde, La virologue Françoise Barré-Sinoussi, nommée à la tête du Comité analyse recherche et expertise, installé par l’Elysée mardi 24 mars, « appelle à la prudence envers le déploiement d’un traitement contre le coronavirus ». Elle déclare : « Je suis inquiète, comme tout le monde, face à cette épidémie, qui me rappelle en bien des points beaucoup de choses douloureuses des débuts de l’épidémie de VIH-sida. C’est bien que les experts qui ont les mains dans le cambouis s’expriment, dont certains d’ailleurs ont vécu les premières années de l’épidémie de sida. Mais lorsque j’ai vu les dérives de ces derniers jours, je me suis dit que c’était aussi de ma responsabilité de m’exprimer. On entend parfois n’importe quoi, par exemple, parler de bactéries alors qu’il s’agit d’une infection virale. Je réagis aussi à la vue, ces dernières heures, des files d’attente devant l’Institut hospitalo-universtaire de Marseille pour bénéficier d’un traitement, l’hydroxychloroquine, dont l’efficacité n’a pas été prouvée de façon rigoureuse. Certains peuvent être contaminés et risquent de diffuser le virus. C’est n’importe quoi. J’ai connu ce genre de situation dans les années 1980, ce qui peut semer la confusion auprès du grand public, déjà sidéré par l’ampleur de cette épidémie. »
Côté scientifique toujours, Sciences & Avenir a présenté le 16 mars « les 11 scientifiques qui constituent le groupe présidé par Jean-François Delfraissy et qui conseillent Emmanuel Macron et Olivier Véran dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus Covid-19 (Laëtitia Atlani-Duault, Daniel Benamouzig, Lila Bouadma, Simon Cauchemez, Pierre Louis Druais, Arnaud Fontanet, Bruno Lina, Denis Malvy, Didier Raoult et Yazdan Yazdanpanah).
Le 4 mars, c’est Jérôme Salomon, Directeur général de la santé et « visage de la lutte contre le coronavirus en France » que La Dépêche avait choisi de présenter : « Sa première expérience en politique remonte à 1999, lorsqu’il est recruté comme conseiller en santé publique par Bernard Kouchner, à l’époque secrétaire d’Etat à la Santé. Un homme "extrêmement brillant" selon Kouchner, cité par nos confrères des Echos. Son CV, conséquent, est visible sur le réseau social professionnel en ligne LinkedIn.
Il faisait également partie des conseillers santé d’Emmanuel Macron pendant toute la campagne présidentielle. »