Dépistage des maladies pulmonaires des détenus : Un nouvel appareil de radiologie numérisée à la Maison d’Arrêt de Reims

Auteur /Etablissement :
Pour améliorer la santé des détenus, l’ARS de Champagne-Ardenne et le CHU de Reims ont doté l’Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires (UCSA) de la Maison d’Arrêt d’un appareil de radiologie numérisée. Cet investissement de 100 000 euros facilitera aussi le travail quotidien de l’équipe de l’UCSA qui œuvre 7 jours sur 7.

Pour améliorer la santé des détenus, l’ARS de Champagne-Ardenne et le CHU de Reims ont doté l’Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires (UCSA) de la Maison d’Arrêt d’un nouvel appareil de radiologie numérisée. Cet investissement de 100 000 euros facilitera aussi le travail quotidien de l’équipe de l’UCSA qui œuvre 7 jours sur 7.
« Dans le cadre du dépistage de la tuberculose, la loi pénitentiaire fait obligation de pratiquer un bilan pulmonaire à l’entrée de chaque détenu mais aussi un mois avant sa sortie, explique le Docteur Philippe Duntze, médecin coordonnateur de l’UCSA depuis plus de trente ans. Grâce à ce nouvel outil, l’image obtenue est de meilleure qualité, nous pouvons la voir en direct et la montrer aux patients, elle a un rôle pédagogique. »
L’appareil de radiologie numérisée permet également de télétransmettre les clichés des personnes détenues à des radiologues localisés au sein du CHU de Reims. L’interprétation des clichés est donc réalisée dans des délais beaucoup plus restreints. Cette organisation permet par ailleurs d’éviter les extractions de personnes détenues (sorties de la  Maison d’Arrêt pour se rendre au CHU), ce qui permet une meilleure prise en charge et minimise les risques d’évasion.

Unité fonctionnelle « délocalisée » du CHU de Reims, l’UCSA a trois missions prioritaires :

–          le dépistage et le repérage des pathologies dont souffrent les détenus
–          l’organisation et l’apport de soins médicaux de même qualité en milieu carcéral qu’en milieu ouvert
–          la formation, la prévention et l’éducation sanitaire
Dans les locaux de l’UCSA, au sein de la  Maison d’Arrêt de Reims, une consultation dentaire, une consultation d’alcoologie, des entretiens avec un psychologue et des séances avec un masseur-kinésithérapeute sont également organisés. Enfin, des ateliers de prévention, notamment autour du tabac, sont régulièrement proposés.
«  Notre objectif, c’est soigner en étant certes vigilants mais surtout respectueux de chaque personne. » commente le Docteur Duntze

L’UCSA en chiffres

L’UCSA fonctionne 7 jours sur 7 avec une équipe constituée d’un praticien hospitalier à temps partiel, de trois infirmières à temps plein, d’un préparateur en pharmacie basé au CHU, d’une manipulatrice radio à raison d’une vacation par semaine, d’une secrétaire médicale à temps partiel, d’un psychologue à temps plein, d’un psychiatre en vacation hebdomadaire et d’une équipe de dentistes pour plusieurs vacations.
En 2009, 3 695 consultations de médecine générale ont été effectuées, 689 consultations dentaires, 296 consultations individuelles tabac/alcoologie, 258 consultations de psychiatrie et 886 entretiens avec un psychologue.

La prise en charge des personnes détenues en Champagne-Ardenne 

En Champagne-Ardenne, la population carcérale est répartie dans 7 établissements pénitentiaires (5 maisons d’arrêt, un centre de détention, une maison centrale).
En 1994, le législateur a souhaité faire évoluer de manière importante les modalités d’organisation de l’offre sanitaire pour les personnes incarcérées. Ainsi, la prise en charge des soins ne relève plus de l’administration pénitentiaire mais du service public hospitalier et l’infirmerie de la Maison d’Arrêt de Reims est devenue l’Unité de Consultations et de Soins Ambulatoires (UCSA), unité rattachée au CHU de Reims et plus précisément à l’Unité de Médecine Interne du Professeur Jean-Loup Pennaforte.
Cette prise en charge est fondée sur trois grands principes :
–          la continuité des soins assurée en toutes circonstances : de l’entrée en détention jusqu’à la libération, et même lors du transfèrement
–          la possibilité d’assurer la permanence des soins en ayant recours à une équipe soignante et au plateau technique du CHU
–          la possibilité d’hospitaliser la personne détenue en cas de besoin, soit au sein de chambres spécialement aménagées au sein de l’établissement, soit dans des Unités Hospitalières Sécurisées Interrégionales (UHSI, celle de Champagne-Ardenne étant située à Nancy).
L’ARS Champagne-Ardenne déclinera dans les futurs Schémas Régionaux, de l’Organisation des Soins (SROS), de l’organisation médico-sociale (pour le volet addictologie), et de prévention, les objectifs de l’organisation des soins des personnes détenues, sur les aspects sanitaires (somatiques et psychiatriques), mais aussi du point de vue des actions à développer visant la prévention et l’éducation de la santé.

Contact Presse
CHU de Reims : Aurélie Juillard – Chargée de communication
03.26.78.34.38 – 06.03.67.97.88
ajuillard@chu-reims.fr

À lire également

Chiens, poules, lapins : des soignants pas comme les autres 

Depuis quelques mois au sein du CHRU de Nancy, l’Institut de Formation des Aides-Soignants accueille une nouvelle élève pas tout à fait comme les autres. Couverte de poils et possédant de grandes oreilles, Vénus, une chienne cavalier King Charles, est formée dans l’établissement pour soutenir émotionnellement les étudiants. Une approche qui existe par ailleurs dans divers services hospitaliers.

CHU Healthtech Connexion Day : une édition lilloise qui a attiré plus de 1000 participants

Le 2 décembre dernier avait lieu à Lille la 3e édition du CHU Healthtech Connexion Day. A l’heure où 88% des CHU déclarent collaborer avec des start-ups, PME ou grands groupes, cet événement, organisé par la Conférence des Directeurs Généraux de CHU et France Biotech, a permis de montrer à près de 1000 personnes les synergies actuelles et futures au service de la santé des patients. Une édition riche et multi-scènes qui a participé à définitivement installer un rendez-vous et dont nous vous proposons un aperçu photographique.

Pour préserver sa fertilité, on lui déplace l’utérus au niveau du nombril

Dans le cadre de la prise en charge d’une patiente atteinte d’un sarcome d’Ewing au niveau de la cloison recto-vaginale, le Pr Cherif Akladios, chef du pôle de gynécologie, obstétrique et fertilité aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, a réalisé un geste spectaculaire et inédit en France. En déplaçant son utérus au niveau de son ombilic, le chirurgien et son équipe ont sans doute permis à la jeune femme de préserver sa fertilité.