Le 11 février dernier, la compagnie « Le Dérailleur Machinerie théâtrale » présentait un extrait de la pièce radiophonique réalisée à partir des ateliers d’écriture menés en 2009 auprès des patients et des soignants du pôle Psychiatrie du CHU de Saint-Etienne.
Ce projet a été mis en place dans le cadre du dispositif régional « Culture et Hôpital » et a reçu le soutien de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH), la Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région Rhône-Alpes.
Un premier projet « Dites 33 » a été conduit entre 2004 et 2007 par la compagnie « Le Dérailleur » sur la mémoire de 33 années de psychiatrie et a permis d’accompagner le transfert des services de psychiatrie de l’Hôpital Saint-Jean-Bonnefonds à l’Hôpital Nord.
Aujourd’hui, le projet « Où suis-je » permet de poursuivre la démarche entreprise et la réflexion sur l’ancrage des personnels du pôle Psychiatrie, mais également des patients, dans leur nouvel environnement à l’Hôpital Nord.
Ce nouveau projet consiste en la création en 2009 et 2010 de pièces radiophoniques sous la forme de mixage sonore, mêlant des textes écrits et enregistrés par des soignants et soignés (adultes et adolescents), des musiques et prises de sons directes au sein de l’hôpital. Au cours d’ateliers, les participants sont invités à exprimer le rapport qu’ils entretiennent avec l’environnement immédiat, l’espace, l’architecture (intérieur, extérieur, le jardin, les autres services, l’espace commercial…).
Suite à une première série d’ateliers d’écriture et de mise en voix, dirigés par Mourad Haraigue et Jean-Claude Paillasson, une session d’enregistrement s’est déroulée dans les studios de la nouvelle scène de musiques actuelles « Le FIL », partenaire du projet. Cette pièce radiophonique de 35 mn, présentée le 11 février, a été diffusée en avril sur la radio associative Radio Dio, également partenaire du projet, ainsi que dans le café littéraire « Remue méninges » à Saint-Etienne.
Témoignage de Noélie Faure, infirmière en unité de préparation à la sortie
« Je retiens de cette expérience un bon souvenir. En effet, ce projet a permis aux patients de se sentir entendus, ils se sont sentis exister, reconnus. Les faire réfléchir à leur environnement leur a été bénéfique.
Lors de la première écoute au Fil, les résultats ont été au-delà de ce que j’avais pu imaginer : les patients ravis de s’entendre avaient des yeux émerveillés. Ils en parlent encore aujourd’hui !
Cette expérience a également été enrichissante pour les soignants qui ont découvert les patients sous un autre angle.»