Lorsque les médicaments ne parviennent plus à corriger leurs tremblements, les patients atteints de la maladie de Parkinson disposent d'une nouvelle alternative, la stimulation cérébrale profonde. Inventée au CHU de Grenoble* et désormais pratiquée au CHU de Saint-Etienne depuis mai 2015, cette technique chirurgicale améliore les performances motrices de 70% et diminue les traitements médicamenteux de 40 à 60 %. Les résultats sont stables dans le temps et persistent au moins 5 ans après l’opération et la qualité de vie des patients s'en ressent.
Lorsque les médicaments ne parviennent plus à corriger leurs tremblements, les patients atteints de la maladie de Parkinson disposent d’une nouvelle alternative, la stimulation cérébrale profonde. Inventée au CHU de Grenoble* et désormais pratiquée au CHU de Saint-Etienne depuis mai 2015, cette technique chirurgicale améliore les performances motrices de 70% et diminue les traitements médicamenteux de 40 à 60 %. Les résultats sont stables dans le temps et persistent au moins 5 ans après l’opération et la qualité de vie des patients s’en ressent.
Après une première intervention réussie il y a un an, un second patient a été opéré en juin 2016 au CHU de Saint-Etienne. Cette intervention respecte un protocole drastique.
Des critères pré-opératoires rigoureux
Le patient fait l’objet d’un suivi par le service de Neurologie. Avant toute opération, plusieurs évaluations sont effectuées. Des bilans neuropsychologique, psychiatrique et psychologique sont réalisés afin de vérifier que cette technique est adaptée au profil de la personne. Une IRM est programmée pour s’assurer que le patient ne présente pas d’anomalies cérébrales. Un test à la dopamine est aussi effectué car il a été démontré que les personnes ne répondant pas à la dopamine ne répondent pas non plus à stimulation cérébrale profonde. La synthèse de ces examens est communiquée au patient par le neurologue en présence d’un membre de la famille. La décision d’opérer est prise par le neurochirurgien en concertation avec le patient.
Le patient fait l’objet d’un suivi par le service de Neurologie. Avant toute opération, plusieurs évaluations sont effectuées. Des bilans neuropsychologique, psychiatrique et psychologique sont réalisés afin de vérifier que cette technique est adaptée au profil de la personne. Une IRM est programmée pour s’assurer que le patient ne présente pas d’anomalies cérébrales. Un test à la dopamine est aussi effectué car il a été démontré que les personnes ne répondant pas à la dopamine ne répondent pas non plus à stimulation cérébrale profonde. La synthèse de ces examens est communiquée au patient par le neurologue en présence d’un membre de la famille. La décision d’opérer est prise par le neurochirurgien en concertation avec le patient.
Déroulement de la Chirurgie
L’opération est réalisée sous anesthésie générale. Le neurochirurgien utilise une IRM pour localiser le noyau sous-thalamique et choisir la trajectoire la plus sûre pour l’atteindre. Des électrodes provisoires sont d’abord introduites à travers une toute petite ouverture dans la boîte crânienne. Leur positionnement est ajusté jusqu’à l’obtention d’un enregistrement caractéristique de l’activité électrique du noyau sous-thalamique. Après un bref réveil du patient sur la table d’opération, de petites doses de courant électrique sont délivrées à travers les électrodes afin de vérifier leur efficacité sur les symptômes et l’absence d’effets indésirables. En fin d’opération, les électrodes définitives sont implantées aux emplacements ayant donné les meilleures garanties d’efficacité et d’innocuité. Un scanner de contrôle est réalisé à la sortie du bloc opératoire pour s’assurer du bon positionnement des électrodes.
L’opération est réalisée sous anesthésie générale. Le neurochirurgien utilise une IRM pour localiser le noyau sous-thalamique et choisir la trajectoire la plus sûre pour l’atteindre. Des électrodes provisoires sont d’abord introduites à travers une toute petite ouverture dans la boîte crânienne. Leur positionnement est ajusté jusqu’à l’obtention d’un enregistrement caractéristique de l’activité électrique du noyau sous-thalamique. Après un bref réveil du patient sur la table d’opération, de petites doses de courant électrique sont délivrées à travers les électrodes afin de vérifier leur efficacité sur les symptômes et l’absence d’effets indésirables. En fin d’opération, les électrodes définitives sont implantées aux emplacements ayant donné les meilleures garanties d’efficacité et d’innocuité. Un scanner de contrôle est réalisé à la sortie du bloc opératoire pour s’assurer du bon positionnement des électrodes.
Le dispositif de stimulation cérébrale profonde comprend 2 électrodes implantées dans le cerveau (une électrode dans chaque hémisphère), connectées à un stimulateur (ou pile électrique) placé sous la peau au niveau de la poitrine ou du ventre. Les électrodes sont positionnées dans une petite structure située en profondeur dans le cerveau, le noyau sous-thalamique, qui joue un rôle majeur dans la régulation des mouvements et dont la stimulation permet de corriger les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.
Suites de l’opération
Après l’opération, le patient est hospitalisé en Neurologie pendant 7 à 10 jours pour régler le stimulateur et ajuster la dose des médicaments en fonction de ses besoins. Le patient continue d’être suivi régulièrement en Neurologie car le réglage optimal peut prendre plusieurs mois.
Après l’opération, le patient est hospitalisé en Neurologie pendant 7 à 10 jours pour régler le stimulateur et ajuster la dose des médicaments en fonction de ses besoins. Le patient continue d’être suivi régulièrement en Neurologie car le réglage optimal peut prendre plusieurs mois.
La stimulation cérébrale profonde peut s’appliquer à d’autres maladies invalidantes, neurologiques (tremblement essentiel, dystonies) ou psychiatriques (troubles obsessionnels compulsifs [TOC]).
Equipe dédiée
Neurologue : Dr Domitille Dilly
Neurochirurgien : Dr François Vassal
Neurologue : Dr Domitille Dilly
Neurochirurgien : Dr François Vassal
La stimulation cérébrale profonde proposée à un stade avancé de la maladie de Parkinson
En France, la maladie de Parkinson touche chaque année 8 000 nouvelles personnes, soit 2 % de la population après 60 ans. Elle est caractérisée par une dégénérescence des neurones qui gèrent la dopamine. C’est une cause majeure de handicap moteur qui se manifeste par une lenteur caractérisée, une raideur souvent asymétrique et des tremblements au repos. Les patients peuvent présenter également une multitude d’autres symptômes (syndromes anxieux ou dépressifs, des douleurs..).
En France, la maladie de Parkinson touche chaque année 8 000 nouvelles personnes, soit 2 % de la population après 60 ans. Elle est caractérisée par une dégénérescence des neurones qui gèrent la dopamine. C’est une cause majeure de handicap moteur qui se manifeste par une lenteur caractérisée, une raideur souvent asymétrique et des tremblements au repos. Les patients peuvent présenter également une multitude d’autres symptômes (syndromes anxieux ou dépressifs, des douleurs..).
Fin des années 1980, l’équipe du Pr. Benabid (CHU Grenoble) démontre qu’une électrode implantée en un site précis du noyau subthalamique, modifie les tremblements, et qu’une haute fréquence, les supprime.
Aujourd’hui, la stimulation cérébrale profonde est proposée lorsque les médicaments ne permettent plus de corriger les symptômes, situation généralement rencontrée après 7 à 8 ans d’évolution de la maladie. Le patient présente alors un stade évolué de la maladie avec une fluctuation motrice dans la journée.