Dessins, langage “jeune”, quiz… autant de nouvelles propositions proposées dans le livret de satisfaction du CHU de Besançon. Si l’évaluation de la satisfaction des patients est une obligation réglementaire, il s’agit d’un livret rédigé par des adultes pour des adultes. De ce constat, l’établissement a pu remarquer que les jeunes patients ne remplissaient pas ce document, ne se reconnaissant pas dans le contenu.
Hacking Health : 48 heures pour innover
Une problématique relevée notamment au sein de l’unité pédopsychiatrique qui accueille des jeunes de 12 à 18 ans. Il y a quelques mois, le Dr Noella Darcq, cheffe du service, Eugénie Rehn, cadre de santé et Yvelise Corandi, qualiticienne, ont décidé de faire de cette problématique un défi pour l’édition 2024 du Hacking Health. Durant cet événement, organisé chaque année depuis 8 huit ans sur 48 heures, des professionnels, associations, étudiants de tous profils et horizons, imaginent ensemble des solutions aux problématiques liées à la santé, à l’autonomie ou au handicap.
Après avoir suivi les ateliers de formation, les trois soignantes bisontines ont donc participé, du 18 au 20 octobre dernier, à ce weekend marathon d’innovation en santé ouverte.
Mangas, quiz et IA : un livret nouvelle génération
En compagnie d’une dizaine d’étudiants et professionnels aux profils variés, elles ont mis au point un livret qui répond aux exigences de la Haute Autorité de Santé tout en étant adapté au public visé. A l’aide de l’intelligence artificielle, le questionnaire a été réécrit en langage “jeune”, des dessins de type Mangas ont été générés, certains permettant de répondre en choisissant entre deux visuels. A cela s’ajoutent des quiz et jeux ainsi que des espaces d’expression libre. Au fur et à mesure de la conception, les pages du livret ont été envoyées dans le service de pédopsychiatrie et adaptées en fonction des retours des jeunes patients.
Des efforts récompensés ! Utilisé depuis le mois de décembre, le livret a déjà prouvé son efficacité avec, en trois mois, 9 retours de questionnaires sur 16 patients pris en charge. Afin de continuer dans cette dynamique, le CHU de Besançon réfléchit à une application qui reprendrait ces contenus…
Charlotte Dieuaide et le CHU de Besançon




