Le Pr Jean-Paul N’Guyen et le Dr Julien Nizard (service de neurochirurgie et centre de d’évaluation et de traitement de la douleur) ont publié en décembre dernier dans la revue Nature un point sur la prise en charge des douleurs neuropathiques réfractaires (chroniques et rebelles aux traitements) par les techniques de stimulation cérébrale invasives et non invasives.
Les douleurs chroniques sont traitées en première intention à l’aide d’antalgiques associés à des médicaments d’action centrale (antidépresseurs, antiépileptiques, anesthésiques locaux) et à une approche physique (kinésithérapie, ostéopathie, acupuncture, relaxation) et psychocorporelle.
En seconde intention interviennent les techniques de stimulation qui reposent sur le contrôle de la transmission des influx douloureux au cortex par la stimulation des fibres « antidouleur » naturellement présentes dans l’organisme. Selon l’origine et la nature du syndrome douloureux, plusieurs techniques sont utilisées : la stimulation transcutanée (pose d’électrodes de stimulation sur la peau, près de la zone douloureuse) ; la stimulation médullaire (implantation par voie chirurgicale d’un stimulateur au contact des cordones postérieurs de la moelle) ; la stimulation cérébrale (cérébrale profonde ou du cortex moteur) ; la stimulation périnerveuse (stimulation du grand nerf occipital, du nerf pudendal…).
La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS – voir aussi ci-dessous) ouvre des perspectives intéressantes. Elle consiste à appliquer des impulsions magnétiques indolores à travers la paroi crânienne pour provoquer l’apparition de courants électriques dans la zone cérébrale située juste au-dessous.
Les patients bénéficient habituellement d’une dizaine de séances de 30 minutes pratiquées en ambulatoire par deux praticiens du centre de traitement de la douleur, les Drs Edwige de Chauvigny et Marion Helbert.
L’équipe nantaise développe l’utilisation de la rTMS en recherche clinique et en thérapeutique quotidienne, dans la prise en charge de syndromes douloureux chroniques rebelles aux traitements habituels, de la dépression réfractaire, de la dystonie, de la spasticité, et du handicap d’origine neurologique.
Concours de l’internat : la Conférence des doyens de médecine défend une réforme “favorable”
Dans un contexte de polémique suscitée par les nouvelles modalités de choix de spécialités pour les internes en médecine, qui dénoncent une forme d’injustice, la Conférence des doyens de médecine a pris la plume. Dans un communiqué publié le 28 août, celle-ci tente de rassurer en affirmant que “l’équité est bien respectée” et que la baisse actuelle du nombre d’internes n’empêchera pas le fonctionnement global de l’hôpital “d’être bien assuré”.