Fruit d’un partenariat exemplaire entre les CHU de Dijon et Besançon, cette 3ème implantation s’est déroulée le 30 mars 2007 en présence de l’équipe de Neuro-Chirurgie du CHU de Besançon. Pour développer cette activité innovante, le CHU de Dijon a fait preuve d’anticipation, déployant ses capacités à former et à recruter l’excellence. Les deux premières implantations s’étaient déroulées en présence du Docteur Esposito, neuro-chirurgien, spécialiste de Strasbourg.
Pour réunir toutes les compétences nécessaires, le CHU de Dijon a recruté en 2003 le Professeur Frédéric Ricolfi, neuro-radiologue, précurseur du repérage de la cible cérébrale dont la stimulation améliore les symptômes de la maladie, et en 2004 le Professeur Dominic Perennou, spécialisé en rééducation neurologique.
Parallèlement, l’équipe de Neuro-Chirurgie des Professeurs Sautreaux et Mourier a acquis une expérience dans l’implantation des électrodes en formant le Docteur Jacques Beaurain, neuro-chirurgien adjoint, tandis qu’une neurologue, le Docteur Isabelle Benatru, s’est formée à Lyon pendant 2 ans pour maîtriser les indications, le repérage de la cible et le suivi des malades parkinsoniens traités médicalement ou par stimulation (au sein d’une consultation pluridisciplinaire).
Enfin, le CHU s’est équipé du plateau technique nécessaire à l’implantation des électrodes et qui repose sur un appareil d’électro-physiologie enregistrant les potentiels électriques de la cible.
Désireux d’apporter aux patients des innovations thérapeutiques, issues de la recherche et d’une formation de pointe, le CHU de Dijon s’est investi dans la mise en place d’un Centre d’Implantation d’Electrodes pour la stimulation cérébrale profonde dans le traitement chirurgical de la maladie de Parkinson. Conséquence d’une longue concertation menée dans le cadre du Schéma Inter-Régional d’Organisation de Soins qui, en 2004, a proposé d’installer un tel centre à Dijon, pour la Bourgogne et la Franche Comté réunies.
La maladie de Parkinson apparaît autour de 50 ans. Redoutable, elle entraîne un enraidissement des muscles, une lenteur des gestes et un tremblement. Le traitement neuro-chirurgical consiste à implanter des électrodes dans deux noyaux cérébraux spécifiques qui participent aux symptômes moteurs. Cette double cible est située en profondeur du cerveau, à droite comme à gauche. La stimulation électrique de ces 2 noyaux améliore les 3 symptômes et le malade peut parfois arrêter ses médicaments anti-parkinsoniens classiques, apportant un confort apprécié, la reprise d’une vie quotidienne et professionnelle presque normale.
Contact Presse Professeur GiROUD, Service de neurologie clinique, Tél : 03 80 29 52 53