Tours est le premier CHRU à archiver sur système informatique l’intégralité des images produites dans les services de radiologie (radiographies standards, angiographies), des images en coupe (scanner, IRM), des échographies, scintigraphie, TEP scanner…
Adopter le PACS, Picture Archiving and Communication System, dans un établissement de 1 730 lits d’hospitalisation répartis sur 3 sites enregistrant 224 500 examens d’imagerie par an relevait de la gageure. Un défi que le CHRU de Tours a remporté avec succès : «Aujourd’hui, la totalité des images est stockée et accessible à tous les médecins hospitaliers (médecins et chirurgiens), quel que soit leur lieu d’exercice du moment : en consultation, en réunion multidisciplinaire, dans leur bureau, et même au cours d’un acte chirurgical au sein même de la salle d’opération. » s’enthousiasme le Pr Dominique Sirinelli, Responsable du Pôle Imagerie Chef de service de Radiologie Pédiatrique, Co-pilote du groupe projet PACS
Une démarche exemplaire à plus d’un titre
La conduite du projet apparaît exemplaire à plusieurs titres :
– Par le caractère collégial de la démarche qui a inclus à toutes ses étapes, au sein d’un comité de pilotage, tous les acteurs concernés : administrateurs, informaticiens, ingénieurs biomédicaux, manipulateurs, médecins d’imagerie médicale mais également médecins demandeurs d’examens.
– Par la rapidité de mise en oeuvre puisque 18 mois seulement se sont écoulés entre la livraison des premiers équipements et le passage au « sans film » complet du CHRU
– Par l’implication et l’adhésion forte des personnels médicaux et paramédicaux des services d’imagerie et de soins du CHRU.
– Par la rigueur financière qui a permis, sur une période très courte, d’utiliser sans dépassement les sommes allouées dans le cadre du plan « hôpital 2007 ».
Témoignage de satisfaction
Finis les scanners perdus dans les couloirs de notre établissement. Fini l’air désabusé du patient qui s’aperçoit que l’examen radiologique pratiqué il y a plusieurs semaines s’est perdu dans les dédales du CHRU. Maintenant grâce au PACS, il nous est possible quelque soit le délai entre l’examen radiologique et la consultation de visualiser sur notre écran les différents radio. Plus encore, grâce à de nombreuses options accessibles en partie par le clic droit de la souris, nous pouvons faire nous même des reconstructions afin de planifier l’intervention chirurgicale. Par exemple, les tumeurs du rein sont accessibles parfois à une chirurgie partielle ou une chirurgie coelioscopique et la reconstruction de la tumeur rénale nous permet d’envisager à la fois la voie d’abord mais aussi toute l’intervention pas à pas. Cette reconstruction aide à prévoir le matériel nécessaire mais aussi les risques éventuels de fistule urinaire en cas de lésion de la voie excrétrice.
Dr Franck Bruyère, Praticien Hospitalier, Urologie
Avec le PACS nous gagnons une tranquillité d’esprit en sachant que le résultat de notre travail une fois injecté dans le système ne peut être perdu, ni pendant les transferts de dossier, ni par un oubli du patient. Cette image est consultable indéfiniment (alors qu’avant le support se dégradait dans le temps), se duplique facilement. Cerise sur le gâteau : le «sans film» est écologique !!
Pierre Cieutat, Manipulateur, Radiologie Adultes Trousseau
Le PACS a révolutionné le travail du radiologue, notamment dans le service de radiologie pédiatrique. Il a tellement amélioré notre quotidien qu’il nous serait bien difficile aujourd’hui de travailler sans ce système. C’est surtout parce qu’il nous permet d’avoir une vision globale de l’ensemble des examens d’imagerie réalisés pour un patient que le PACS a modifié notre façon de travailler. Le PACS améliore aussi le déroulement des staffs multi-disciplinaires puisqu’il permet là encore de voir les différentes modalités d’examens d’un même patient en même temps.
Catherine Sembely, Radiologue, Radiologie pédiatrique, Clocheville
Le coût du PACS
Le PACS représente un investissement de 3,1 millions d’euros pour le CHRU de Tours, incluant les équipements nécessaires à la diffusion.
La maintenance du PACS est indexée sur les économies générées par sa montée en charge. C’est ainsi que la maintenance s’est élevée à 64 368 euros en 2007 et devrait, d’après estimation se stabiliser autour de 204 000 euros en 2008, le surcoût étant largement compensé par les économies de films radiologiques, dont la dépense est passée de 510 000 euros en 2006 à 299 000 en 2007 (50 000 euros budgétés pour 2008).