Le 3 septembre 2004, l’AP-HP a diffusé un communiqué qui montre tout l’intérêt du Centre régional de veille dont la mission était de suivre au quotidien le niveau d’activité et de disponibilité des lits. L’AP-HP insiste également sur l’efficacité du travail d’anticipation et de coordination des équipes. Cette organisation s’est révélée adaptée à la prise en charge des urgences de l’été.
Tout en maintenant une capacité maximale de lits ouverts (83% en juillet et 74% en août), l’AP-HP a veillé à renforcer l’aval des services d’urgences (lits en médecine) par rapport à 2003, et restait à tout moment en capacité d’assurer l’ouverture de 250 lits supplémentaires en cas de tension. Engagé dés le printemps, ce dispositif justement dimensionné a permis de répondre aux besoins de la population face à tout type de situation : activité habituellement observée ; tensions exceptionnelles ; crise sanitaire du type de l’été 2003.
Au cours de la période estivale, le Centre régional de veille et d’action sur les urgences en Ile de France, organisé conjointement par l’AP-HP et l’ARHIF, a suivi quotidiennement le niveau d’activité et de disponibilité en lits. Il a ainsi analysé le nombre d’affaires traitées par le Samu; le nombre de passages et d’hospitalisation dans les services d’urgences; les disponibilité en lits; les situations de tension et les alertes sanitaires.
Le bilan de l’activité qu’il a pu observer en juillet et en août, montre une fréquentation des services d’urgences légèrement plus élevée que les années précédentes (hormis l’été 2003) avec une capacité moyenne en lits ouverts accrue (+ 5% en médecine) par rapport à l’été 2003.
Il montre aussi que l’AP-HP disposait chaque jour de 800 à 1000 lits disponibles pour l’ensemble des spécialités.
Le centre a également permis de répondre à des difficultés particulières, notamment concernant les lits en réanimation néonatale, qui ont nécessité des transferts, mais aucun hors région.Par ailleurs, les capacités d’accueil des grands brûlés ont été aménagées au cours de l’été pour permettre la prise en charge de quatre des victimes de l’explosion du gazoduc de Belgique le 30 juillet dernier et maintenir une capacité suffisante pour faire face à toute éventualité.
L’AP-HP avait dimensionné son dispositif de manière a être en capacité d’assurer l’ouverture de 250 lits supplémentaires en cas de tension. Ces moyens, mobilisés à la marge, ont permis de répondre aux besoins.
Le Centre régional de veille et d’action ayant démontré son adéquation et sa réactivité pour réguler des flux d’activité en liaison avec l’ensemble des acteurs hospitaliers régionaux, son fonctionnement va être pérennisé. Le dispositif d’accueil aux urgences durant les périodes d’épidémies hivernales, en cours de préparation, pourra donc s’appuyer sur cette nouvelle structure.