Un investissement de 30 000 euros destiné à apaiser, réveiller des souvenirs, favoriser l’échange. A bord du Grand Via, les résidents de l’EHPAD du CHU de Reims, atteints pour certains d’Alzheimer, profitent de la projection d’un paysage qui défile sur un grand téléviseur, faisant office de fenêtre. Mais l’immersion débute bien avant cela. Car les voyageurs d’un jour peuvent attendre leur train dans un hall de gare grandeur nature reconstitué au sein de l’Ehpad. Ce dispositif est inspiré de la “thérapie du voyage”, développée en 2005 par le psychologue cognitif italien Ivo Cilesi.
Le voyage comme thérapie
« Le voyage permet de raviver des souvenirs et donc de stimuler la mémoire de nos résidents mais aussi de développer le dialogue avec le personnel soignant et les familles » explique Kélvin Bachellé, le directeur adjoint de l’Ehpad au journal Ouest France. L’idée, c’est de donner à revivre l’expérience du voyage sur une durée de dix à trente minutes. Ce type de thérapie permettrait une réduction de 40% des dosages médicamenteux contre l’angoisse et l’agitation. Un résultat probant donc. Une façon également de rétablir un dialogue parfois laborieux voire perdu entre les résidents, leurs familles ou encore les professionnels.
Financé par le CHU de Reims, la Fondation des hôpitaux de Paris et la Caisse nationale de Solidarité pour l’Autonomie, « Grand-Via la thérapie du voyage » a pour vocation d’accueillir prochainement des enfants, afin de favoriser le partage d’expérience et de souvenirs, ainsi que de s’étendre aux trois autres résidences du CHU.
La rédaction avec le CHU de Reims