La technique de reconstruction par lambeau libre de Diep complète l’éventail des solutions proposées par le service de chirurgie plastique du CHU de Nantes aux femmes opérées pour un cancer du sein.
Le Diep (deep inferior epigastric perforator flap) est une reconstruction autologue du sein, c’est-à-dire sans prothèse, à partir des tissus de la patiente prélevés au niveau de l’abdomen : un lambeau de peau et de graisse, vascularisé par une artère et une veine dites perforantes (issues des vaisseaux épigastriques inférieures profondes). Comme pour une transplantation d’organe, les vaisseaux sectionnés sont rebranchés au niveau du thorax avec l’aide d’un microscope. Deux chirurgiens officient, l’un s’occupant du prélèvement tandis que l’autre se charge des vaisseaux « receveurs » sur le thorax, sous les cartilages costaux ou dans le creux de l’aisselle. Dans un premier temps, le sein est reconstruit en volume, puis son aspect est corrigé pour l’harmoniser avec l’autre. Dans la grande majorité des cas, la patiente rentre chez elle cinq jours après l’intervention. Une deuxième intervention réalisée en ambulatoire quatre mois plus tard permet de faire les corrections nécessaires.
Le Diep présente de multiples avantages : infections rarissimes car il n’y a pas de corps étranger, aspect naturel, évolution symétrique dans le temps pour les deux seins (si la patiente grossit ou maigrit, par exemple, ses deux seins changent de volume simultanément). Au passage, le ventre reçoit une plastie de réduction abdominale, avec des séquelles limitées, dissimulables dans les sous-vêtements.
Le Diep est proposé depuis 2012 au CHU de Nantes, le taux d’échec est de 5 %.
Violences : fin de l’omerta à l’hôpital
La semaine dernière, la Conférence des Doyens de facultés de médecine a publié un communiqué de presse co-signé avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP), annonçant un engagement commun dans la lutte contre les violences au travail. Une déclaration qui fait suite aux récentes accusations de violences morales et sexuelles de Karine Lacombe à l’encontre du médecin urgentiste Patrick Pelloux.