Pour sa saison 2, l’équipe de « 24h aux urgences » a posé ses 72 caméras aux urgences du CHU de Poitiers. Des 10 jours d’immersion passés dans ce haut lieu du secours, réservoir inépuisable d’histoires, elle a ramené 3 000 heures de rush condensées en 6 épisodes d’émotions intenses. Le premier, intitulé " L’inquiétude d’une mère », sera diffusé jeudi 20 février à 23h50 sur TF1. Un programme de 65 minutes rythmé par les séquences prises sur le vif de la jeune Faustine qui se plaint de maux d’estomac sans raison apparente, de Joseph, joueur de foot qui vient d’avoir la jambe brisée suite à un mauvais tacle, de Luna, petite prématurée qui sera transférée de la maternité de l’hôpital de Niort, d’une dame âgée très souffrante amenée par le Samu… des parcours de soins entrecoupés de confidences.
Côté pile, la course contre la montre, la programmation des examens, la coordination entre les différents services… Côté face, la douleur, l’attente des résultats, de la visite du médecin, l’écoute du diagnostic, de la décision d’opérer ou pas. La caméra saisit le soulagement des patients qui quittent le service avec une ordonnance ou quelques points de suture. Avec pudeur, la pellicule fixe aussi les derniers instants d’une vie qui s’arrête en dépit des efforts des réanimateurs.
Rendez-vous les jeudis à 23h50, du 20 février au 27 mars 2014.
Stress, angoisse et aussi empathie, délicatesse et humour, le téléspectateur partagera le quotidien de ce service « pas comme les autres » et découvrira la vérité d’un métier hors du commun. Car c’est aussi l’intérêt de ce documentaire que de montrer les défis relevés chaque jour par les urgentistes : décider – VITE quand chaque seconde compte, et ne pas se tromper même quand le diagnostic n’a rien d’évident.
D’abord une histoire de confiance
Si les équipes des Dr Amélie Boureau-Voultoury, Chef de service des urgences pédiatriques et Jean-Yves Lardeur, chef de service des urgences adultes ont volontiers accepté cette incursion dans l’intimité de leur vie professionnelle responsables c’est parce que les techniciens de la société de production ont su créer un climat de confiance et que la saison tournée au CHU de Montpellier plaidait en leur faveur. « Ils ont respecté leurs engagements et mis en avant le relationnel, pas le sensationnel » apprécient les soignants. « C’est un formidable coup de projecteur sur un service public présent pour la population ».
Les urgences CHU de Poitiers vivent au rythme trépident des arrivées non programmées des patients venus de 60 km à la ronde : près de 110 personnes par jour, en état critique ou souffrant de blessures superficielles. Au total 41 000 passages par an. « Un chiffre en constante augmentation, + 5% par an depuis 10 ans. explique le Pr Bertrand Debaene, président de la commission médicale d’établissement… Pourquoi une telle attractivité ? Parce que les urgences restent le seul endroit où l’on peut toujours se faire soigner alors qu’il n’y a presque plus de médecins de ville pour recevoir les patients après 20h00. Et puis chacun sait qu’aux urgences, il trouvera toutes les compétences et la gamme complète des spécialités. Enfin, dans le contexte économique actuel, l’hôpital public remplit une dimension sociale. »
Depuis le début de l’année, le CHU de Poitiers déploie un nouveau plan d’amélioration d’accueil des urgences.